LES PHASES ARRÊTÉES

Seconde partie.

Les corners

Toutes les remarques faites par rapport aux coups-francs sur les flancs (voir Sport-Foot Magazine N°46) valent également en ce qui concerne les coups de coin. Comme pour les coups-francs, le ballon devra si possible arriver hors du champ d’action du gardien et en tous les cas être donné très « tendu ».

Les rentrées en touche

Trop peu d’automatismes sont perceptibles, même au plus haut niveau sur les rentrées en touche alors que c’est le moment le plus favorable pour ne pas perdre le ballon car on l’a en mains ce qui est plus facile pour être précis. Quelques automatismes de course suffisent à libérer un joueur sur remise en touche.

Les coups de pied de but

Dans ce cas, je suis favorable à une relance courte vers les flancs pas toujours possible si l’adversaire bloque les arrières latéraux.

L’organisation sur les phases arrêtées contre nous.

LES PENALTIES

Le gardien devra être bien sur ses appuis et attendre le tout dernier moment pour choisir un coin. Ensuite, le talent fait le reste.

LES COUPS-FRANCS

Dans l’axe. Le gardien devra pouvoir voir le ballon à tout moment sans laisser un coin trop libéré. On le voit moins maintenant, mais il y a quelques années, certains gardiens laissaient un trou au milieu du mur pour voir le ballon en restant au milieu du but. Le nombre de joueurs va dépendre de l’endroit où le coup-franc a lieu mais dans tous les cas de figure, il faut garder un minimum de joueurs pour neutraliser les autres joueurs adverses.

Pour les coups-francs axiaux, je pense qu’un retour en zone défensive de tous les joueurs de champ est conseillé. Plus de cinq joueurs dans le mur est pour moi un risque de ne pas couvrir toutes les zones dangereuses. Placer un joueur à côté du mur pour « fermer » le flanc me paraît opportun, le dernier joueur du mur voire un placé à côté de celui-ci devra se jeter sur le porteur du ballon dès que celui-ci sera en jeu. Mettre les joueurs de grande taille dans le mur est une lapalissade. Placer des hommes au piquet sur coup-franc dans l’axe me semble risqué car tout hors jeu est annulé face à des adversaires venant se mettre dans le petit rectangle.

Sur les flancs. Placer un petit mur (deux hommes) me semble inefficace vu la qualité des frappeurs qui contournent les murs sans gros problème. Par contre, placer un homme me paraît opportun pour deux raisons: la première pour contrer la frappe directe au premier piquet, la deuxième pour contrer une combinaison sur le flanc. Etant partisan de l’organisation en zone lorsque le ballon est en jeu, j’émettrais par contre plus de réserves quant à l’organisation en zone sur phases arrêtées. Les joueurs qui « prennent » une zone risquent de tomber sur des joueurs venant en pleine course et donc avantagés ou de devoir rivaliser avec des joueurs plus forts en duel ou dans le trafic aérien. Quand le coup-franc est positionné très profond, la présence d’homme(s) au piquet me paraît conseillée.

LES CORNERS

Encore une fois les consignes seront les mêmes que sur un coup-franc désaxé. Mettre un ou deux joueurs à la ligne des 9,15 mètres me semble inutile voire dangereux, car on se prive de joueur(s) dans l’axe surtout si on met deux joueurs aux piquets. La présence d’un joueur si les adversaires jouent une combinaison courte me semble opportune. Faut-il mettre quelqu’un au(x) piquet(s)? Quand on voit le nombre de ballons sauvés sur la ligne ou qui rentrent au ras du poteau sans présence adverse au piquet, on se dit qu’un homme à chaque piquet est conseillé d’autant plus si le gardien est du type à faire le ménage dans ses sorties aériennes. Mettre un joueur libre 2-3 mètres devant le premier poteau sans homme pour contrer les corners courts tendus est également conseillé. Laisser deux attaquants en pointe sur corner obligera l’adversaire à garder normalement trois hommes en défense.

Remarques

Toutes ces décisions incombent à l’entraîneur qui, préalablement, a demandé l’avis du gardien de but quant à son approche personnelle ceci afin qu’il soit psychologiquement intégré dans le système appliqué. L’organisation des phases arrêtées doit être réglée précisément avant le match car quand on voit la manière dont le Brésil a encaissé ses deux premiers buts contre la France en finale de la Coupe du Monde, on se dit que l’improvisation à un tel niveau peut être extrêmement dommageable.

Etienne Delangre

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