Les rangs des portables pros et durs à cuire de Panasonic se gonflent d’une mise à jour du Toughbook CF-19. Un PC portable aussi musclé que performant ?
Déclencher le lancement de missiles thermonucléaires est parfaitement envisageable avec le Toughbook CF-19 de Panasonic. En mains, ce PC portable hors du commun se profile en effet comme une pièce d’artillerie lourde capable d’affronter les pires conditions outdoor. Métal brut et plastiques haute densité : les matériaux en présence inspirent, ici, immédiatement confiance. Chutant jusqu’à 1,8 mètre de hauteur sans broncher, ce dur à cuire résiste à des séances d’entraînement sous la pluie et dans la boue.
On comprend donc mieux la présence d’une pléthore de trappes en caoutchouc renforcés pour chacune de ses ouvertures externes (USB X2, alimentation, port Ethernet…). Cette approche digne d’un char Abraham nuit toutefois à l’ergonomie générale du laptop. Pour mieux se protéger, ce dernier déploie en effet un azerty aux touches étriquées. Le confort de frappe s’en ressent tandis que disposition peu pratique des flèches du clavier et la petitesse du touchpad assombrit le bilan ergonomique général.
Si Panasonic avance des performances en hausse pour la cuvée 2012 de son Toughbook CF-19, processeur, mémoire vive et carte graphique restent dans la moyenne. On ne s’étonnera donc pas que son Intel Core i5-2520 cadencé à 2,5 GHz (épaulé de 4 Go de mémoire vive) n’obtienne pas un très bon score sur des benchmarks parmi lesquels NovaBench. Bye bye les jeux vidéo en 3D raffinée. Malgré ces défauts, le CF-19 force le respect tant sa conception sort du lot. On soulignera ainsi entre autres raffinements son écran 10 pouces tactile (au stylet) et pivotant mais aussi son disque dur de 320 Go (dispo en version SSD pour 850 euros de plus) extractible sur-le-champ ! Nanti d’une autonomie correcte de 6 à 7 heures, la brute nippone fait logiquement l’impasse sur tout lecteur DVD. Reste que ses prestations multimédia brillent. On est ainsi stupéfait face à la qualité de son haut-parleur et surtout devant son écran mat anti-reflets qui compte parmi les meilleurs du marché. Vital en fait, pour ne pas provoquer par erreur une troisième guerre mondiale.
PAR MICHI-HIRO TAMAÏ