» La reconstruction de Mouscron est devenue une aventure « 

Thomas Vandecasteele a vu Stijn Meert sous le maillot mouscronnois, Bas Dost inscrire un quadruplé avec Wolfsburg et la P2 hennuyère. Largement de quoi lui donner l’occasion de s’exprimer.

Thomas a découvert le football en Division 1 en même temps que l’Excelsior Mouscron. C’était lors de la saison 1996-97 et le Tournaisien avait à peine six ans.  » J’ai le souvenir d’un stade complet, avec beaucoup d’ambiance et de bons résultats.  » Promus, les Hurlus terminent alors troisièmes, avec toute une ribambelle de gars du coin : Giovanni Seynaeve, Steve Dugardein, Olivier Besengez…  » Je pense que ce dernier est devenu prof de math « , reprend Thomas.  » Ils se sont tous les trois reconvertis dans le football amateur et ça arrive régulièrement qu’on les croise. Ils sont assez humbles et très accessibles.  » Après les ennuis financiers de l’Excel, Thomas passe son chagrin en se mettant à suivre le tout nouveau RMP. Il est alors en première année à l’unif et prend la voiture avec ses potes pour encourager ses couleurs à Deinze ou Tirlemont, dans les anciennes D3, puis D2.  » Cette relance a permis d’avoir plus de joueurs du coin, comme Jeremy Huyghebaert ou Stijn Meert ( ex-Zulte Waregem, ndlr), qui avaient envie de faire remonter le club. La reconstruction de tout en bas est devenue une nouvelle aventure.  »

À l’occasion, Thomas noue encore l’écharpe mouscronnoise à son cou, notamment pour visiter les différents stades du Royaume.  » À l’extérieur, il n’y a pas des milliers de fans hurlus, donc c’est facile d’avoir des places et une bonne vue « , sourit-il.  » Mais pour le moment, c’est assez difficile de s’identifier à l’équipe. Depuis le début de la saison, il a fallu que je m’accroche pour aller jusqu’au bout de certaines rencontres.  » Pour trouver du spectacle, Thomas se rend donc à l’occasion à l’étranger, et plus précisément en Allemagne. Il y a quelques années, au réveil d’une soirée de carnaval à Cologne avec trois amis, les Tournaisiens se rendent compte que le match Leverkusen-Wolfsburg va se dérouler à seulement quelques dizaines de kilomètres de là.  » On a pu acheter des places juste devant le stade « , rejoue Thomas.  » J’étais déguisé en loup-garou, mais on n’attirait pas spécialement l’attention vu que tout le monde avait un déguisement ( rires).  » Le match, carnavalesque dans son style, se solde sur le score de 4-5 avec un quadruplé de Bas Dost et un assist de Kevin De Bruyne.

La tactique avant tout

Issu d’une famille de footeux, Thomas traîne sa patte gauche sur les prairies provinciales depuis près de 25 ans.  » La P2 est le meilleur niveau que j’aie atteint… et je pense que je n’irai pas plus haut ( rires). Au fur et à mesure des années, je commence à reculer : de milieu central ou latéral, je passe de plus en plus souvent défenseur.  » Le quasi trentenaire prépare également sa  » reconversion  » et se tourne progressivement vers le coaching, sa première expérience avec des U19 l’ayant convaincu de passer les diplômes d’entraîneur.  » J’aime bien l’idée qu’il n’y ait pas un décalage de cinq générations entre le coach et les joueurs. Ça permet notamment de comprendre leurs blagues et de me retrouver dans leurs histoires, que j’ai pu vivre plus jeune.  » Fan de tactique, Thomas se nourrit d’avis d’experts et d’anciens joueurs sur Twitter et dans Sport/Foot Magazine, qu’il ne doit plus chiper à son père avant son retour du boulot pour le lire.  » Votre journaliste Guillaume Gautier va parfois loin dans ses analyses de chiffres, mais ça permet de mettre en perspective, de réfléchir « , poursuit le lecteur.  » C’est l’occasion de voir qu’on n’a pas tous le même oeil devant un match de foot, qu’on le vive avec passion ou dans l’analyse. Puis j’adore m’informer, lire, apprendre de nouvelles choses.  »

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