
KV Ostende – Infos
Le nouveau Fanos Katelaris
Clés de voûte de la solide défense mise en place par Alexander Blessin, Jack Hendry et Arthur Theate n’ont jamais été vraiment remplacés à la Côte. Afin de pallier une double perte qui a transformé Ostende en l’une des arrière-gardes les plus perméables de l’élite, les dirigeants misent désormais sur une filière défensive chypriote qui a fait ses preuves sur le sol belge: le Standard avait ouvert la brèche avec Kostas Laifis, Charleroi s’y est engouffré pour faire éclore Stelios Andreou, le KVO mise désormais sur le déjà chevronné Fanos Katelaris.
Le CV a de l’allure. Il renseigne non seulement une centaine de matches au sein de l’élite chypriote, mais aussi un titre de champion national fraîchement conquis sous la tunique de l’Apollon Limassol, après une formation et des débuts à l’Omonia. En plein décollage du Covid, Katelaris s’était même offert une première escapade sportive hors de son île, avec un prêt de six mois en Hongrie, plus précisément dans un club de Zalaegersezg plus simple à représenter qu’à prononcer. Le tout est assorti de douze sélections en équipe nationale chypriote, qui lui ont déjà permis de visiter la Belgique à l’occasion d’un déplacement au stade Roi Baudouin en 2017 conclu avec quatre buts dans la boite à souvenirs.
Capable d’évoluer comme milieu défensif, mais avant tout défenseur central, Fanos Katelaris est une valeur sûre dans la charnière nationale. Lors de la récente Ligue des Nations, il était encore titulaire pour affronter la Grèce. S’il avait quitté l’Omonia gratuitement, il a pris une nouvelle dimension à Limassol sous les ordres d’un certain Alexander Zorniger. À la tête de Leipzig pendant près de cent rencontres, quand le club n’avait pas encore rejoint l’élite du football allemand, le penseur de l’école Red Bull professe un football également appris par les Côtiers lors du passage de Blessin à la Diaz Arena. Véloce et puissant, Katelaris avait certes perdu sa place en janvier dernier suite à une blessure au ménisque, mais avait surtout l’allure de l’homme prêt à franchir un palier.
Anecdotes
1 Préparation en cartons
Les adversaires n’étaient pas toujours de gros calibre, mais les buts ont été au rendez-vous pour des Côtiers qui ont enchaîné les cartons au marquoir. 55 buts marqués en huit matches, et une seule défaite à la clé.
2 Drôle de test
En quête d’un gardien, le KVO a ouvert ses portes à Marko Johansson, sur une voie de garage à Hambourg. Le Suédois a eu l’opportunité de faire ses preuves contre Deinze en amical, mais n’a pas eu le moindre ballon à se mettre sous la dent.
3 Analyste et champion de provinciale
En avril dernier, Wesley Deschacht a pu sabrer le champagne. Pas seulement pour fêter le maintien des Côtiers, où il officie comme analyste vidéo, mais aussi parce qu’il a célébré le titre en P3 avec l’équipe de Lombardsijde, dont il est le coach. Sacré grand écart.
Le talent Richmond Badu
Difficile de passer à côté de Richmond Badu et son massif mètre 94, posé entre les perches du KVO pendant l’essentiel de la préparation. Une renaissance pour celui qui, jusqu’aux U18, jouait avec les provinciaux des Kustboys avant d’être repéré par Kare Ingebrigtsen qui l’invite à s’entraîner avec le groupe professionnel dès l’été 2019. La suite, c’est un retour à l’anonymat des Espoirs ostendais et une mentalité de bosseur opiniâtre éprouvée jusqu’à ce qu’Yves Vandehaeghe soit, à son tour, séduit par la puissance du dernier rempart.
S’il a encore quelques carences tactiques, témoins de son arrivée tardive dans le football des élites, Richmond impose désormais plus naturellement son gabarit. La conséquence d’une préparation ciblée par son entourage, qui a notamment stimulé sa personnalité et son impact physique par l’intermédiaire de leçons de boxe. Un travail indispensable pour permettre au grand format côtier de franchir les paliers qui le séparent encore d’une éclosion chez les pros.
3 questions à Adnan Custovic
Ancien entraîneur adjoint (2015-2017), puis principal (2017-2018 et 2020) du KVO.
Qu’est-ce qu’Ostende représente pour vous?
Ça représente les merveilleux souvenirs que j’ai connus dans ce club, d’abord en tant qu’assistant puis en tant que coach principal. Ostende a été le premier club à m’offrir la chance d’exercer le métier d’entraîneur. C’est un club que j’estime beaucoup pour m’avoir offert cette magnifique opportunité.
Vous gardez des regrets de votre passage à la Côte?
La première année en tant que coach principal, on n’a pas voulu me garder. Même si je pense que j’ai bien fait mon boulot. Les chiffres le prouvent aussi. Mais le directeur sportif avait d’autres idées en tête. Puis lors de mon deuxième mandat, je n’ai pas été au bon endroit au bon moment avec le changement de propriétaire. Je regrette surtout que l’aventure n’ait pas pu aller plus loin que ce match contre le KRC Genk, à cause de la crise sanitaire et de l’interruption de la compétition.
Quel est le joueur qui vous a le plus marqué à Ostende?
On a eu un grand nombre de joueurs importants, mais celui qui a fait la plus belle carrière et que j’admire, c’est Adam Marusic. Je l’ai connu à Courtrai puis à Ostende, et il est ensuite devenu titulaire en Serie A à la Lazio. C’est vraiment un joueur modeste qui bosse énormément et qui a toujours su récolter les fruits de son travail.
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