« Je crois en la gestion, pas en l’action »

Son passage à la Fédération anglaise était une trahison, dit-il avec un clin d’oeil. Il s’est racheté en devenant le CEO de l’URBSFA, à laquelle il a rendu son éclat. Steven Martens regarde en avant et en arrière, dans un langage qui trahit parfois son passage en Grande-Bretagne.  » J’y ai beaucoup appris. Là-bas, l’approche, c’est : no compromise.  »

L’interview se déroule à la table du petit-déjeuner. Cela rappelle à Steven Martens la remarque d’un collaborateur de l’UB – depuis plus de trente ans – alors qu’ils étaient ensemble au restaurant d’entreprise de la fédération :  » C’est la première fois que la salle à manger du Comité exécutif est ouverte à tout le monde.  » L’anecdote illustre l’approche moderne du CEO de 48 ans. Il ne s’appuie ni sur sa puissance ni sur la hiérarchie verticale mais sur la création de liens. Dans sa lettre de Nouvel-An, diffusée via Twitter et Facebook, Martens procède à une estimation de ce que sera le football belge dans un an, sous cette gestion.  » C’est un résumé de nos ambitions et de nos rêves « , déclare-t-il, au terme de sa première année calendrier complète à la tête de la principale fédération sportive du pays.

Que retenez-vous de 2012 ?

Steven Martens : La réélection d’Obama à cause de son impact sur le monde. Je constate que l’Amérique a un énorme déficit budgétaire et que l’Europe est confrontée à une dette énorme mais le football ne semble pas suivre cette tendance, même si on en discerne des signes avant-coureurs dans le football espagnol. Je me pose quand même une question : jusqu’où vont grimper les budgets ? L’EURO continue à rapporter des mannes, les droits TV du Mondial n’ont jamais été aussi élevés.

2012 a été l’année des Jeux olympiques, qui ont été fantastiques. J’ai adoré la passion avec laquelle ils ont été organisés, d’autant que j’ai été impliqué dans leur préparation quand je travaillais pour la fédération britannique de tennis. Peter Keen, le patron de l’événement, m’a beaucoup appris et je ne suis pas surpris du nombre de médailles remportées par l’Angleterre. Leur approche, c’est : no compromise, oser prendre des décisions.

Peut-on fabriquer le succès ?

Oui, en investissant là où on peut marquer des points. Le sport de haut niveau n’est pas socialiste. Je n’ai rien contre ces gens mais le modèle socialiste tente de s’occuper de tout le monde et de donner quelque chose aux plus faibles. Je pense que le modèle européen de redistribution des moyens est bon mais pas pour le sport de haut niveau.

 » Une gestion communautaire est une gestion provinciale  »

Le COIB veut employer ses moyens différemment. Emprunte-t-il la bonne voie ?

La Belgique ne pourra jamais réussir avec sa gestion du sport, pour la bonne et simple raison que le sport est communautarisé. La Belgique a besoin d’une agence fédérale pour le sport de haut niveau. Une gestion communautaire est une gestion provinciale. Cette agence devrait avoir un CEO, de préférence un étranger au-dessus des sensibilités politiques, qui ne poursuivrait qu’un objectif : obtenir des résultats en huit ans. Il faut investir dans les sports qui peuvent rapporter des médailles, quitte à ce que ce soit au détriment d’autres disciplines.

Vous découvrez à quel point il est difficile de modifier la trajectoire d’un tank à l’UB. Alors cette agence fédérale…

Elle est utopique mais vous m’avez demandé ce qu’il fallait faire et c’est ma réponse théorique. Presque tous les pays procèdent ainsi mais je ne pense pas que ce soit possible ici. Suis-je populaire auprès des politiciens ? Non, mais je persiste.

Y a-t-il eu un mauvais moment en 2012 ?

Pour la Belgique, les JO et notre absence de l’EURO mais je préfère penser aux aspects positifs.

Vous voyez le verre à moitié rempli.

Oui. Je ne suis pas un idéaliste mais je préfère considérer les problèmes comme des défis. J’ai une formation classique et problème signifie littéralement : quelque chose qu’on jette à vos pieds. Il faut en faire quelque chose.

Vous arrive-t-il d’être moins optimiste ?

Face à une opposition trop forte, on finit par se décourager mais c’est rare. À la fin de la saison passée, j’ai remis le dossier du centre national de football à l’agenda. Il a moisi pendant des années. Nous avions presque abouti quand ceux qui y étaient opposés m’ont planté quelques couteaux dans le dos. J’ai quand même réussi mais j’ai été au bord du découragement.

N’est-ce pas incroyable que douze ans après l’EURO, son héritage ne fonctionne pas encore ?

Si et c’est pour ça que j’ai remis le dossier à l’agenda. J’en reviens à ma personnalité. Je peux dire que c’est inouï ou qu’on va y travailler.

 » Tubize, c’est une patate chaude  »

Pourquoi les Diables Rouges évitent-ils Tubize ? Leur présence conférerait de l’aura au centre mais vous préférez louer le complexe d’entraînement d’Anderlecht.

À terme, toutes nos équipes nationales s’entraîneront à Tubize mais il nous faut d’abord une infrastructure hôtelière. C’est une patate chaude. Tubize a une image si négative que tout le monde estime qu’il vaut mieux ne pas y amener les Diables Rouges. Nous allons donc le mettre en état et ensuite, tout le monde s’y rendra spontanément. Les Diables Rouges suivront le mouvement plutôt qu’ils ne l’initieront. Mais pour cela, il faut des installations d’entraînement, un cabinet médical, un logement. Nous envisageons de le muer en centre de rééducation doté des meilleurs appareils et d’un personnel hautement qualifié. Nous en discutons avec Lieven Maesschalck.

Quand tout doit-il être prêt ?

En été 2014.

Vos détracteurs jugent vos projets trop onéreux.

J’ai visité d’autres fédérations. 50 % des rentrées d’un tel hôtel génèrent ce que vous dépensez dans d’autres établissements. Il faut créer beaucoup d’activités. Nous avons engagé un manager qui s’en charge à temps plein et nous avons demandé à des bureaux d’architecte de repenser la structure pour mieux l’exploiter. Je connais les chiffres et j’estime que c’est faisable.

Quel est le plus beau compliment que vous vous adresseriez pour l’année dernière ?

D’avoir réussi à nous défaire de l’image négative de la Fédération. C’est partiellement dû aux résultats des Diables Rouges, dont le mérite revient à Georges Leekens et à Marc Wilmots, mais aussi à ce que nous avons fait pour les supporters. Le choix du sélectionneur a été très atypique. Je ne parle pas de la personne mais de la procédure. Philippe Collin a l’habitude des choix difficiles. Nous avons donc fait appel à lui et j’ose affirmer, la main sur le coeur, qu’il agit pour le bien de la Fédération. Le président et moi sommes restés à l’arrière-plan. Avant, le Comité exécutif était impliqué et devait émettre un vote.

 » Paul Allaerts n’est pas directeur technique mais directeur du sport  »

Vous avez limogé votre directeur technique. Pourquoi ?

Peu de gens connaissent le rôle d’un directeur technique. Il est une sorte de manager général de tous les spécialistes techniques. Une cellule s’occupe de la formation des entraîneurs, une autre de la formation des joueurs – les écoles de sport de haut niveau – et il y a aussi tout ce qui concerne le sport de masse. Il faut collaborer avec les ailes et superviser les coordinateurs techniques régionaux. Une autre tâche importante est le développement du centre national de football, qui doit devenir un centre d’excellence. Cela implique une combinaison de management opérationnel et de vision. Enfin, il y a le planning et le fonctionnement des équipes nationales, un aspect qui implique surtout la collaboration du responsable de ces équipes, Johan Walem, et du sélectionneur. Le directeur technique n’intervient que dans la recherche d’un nouveau sélectionneur. Nous avons confié cette tâche de management et de coordination à Paul Allaerts. Cette décision a été prise sur base d’évaluations et des besoins du département. Il n’est pas directeur technique mais directeur du sport, un titre qui résume mieux sa fonction car en football, le terme  » technique  » fait penser à l’équipe nationale, qui est certes un maillon important mais pas le seul.

Peut-on en déduire que Thans n’était pas le bon homme à la bonne place et qu’il n’a pas bien supervisé toutes ces cellules ?

Tirez les conclusions que vous voulez. Je n’évente jamais les entretiens individuels.

La promotion de Paul Allaerts n’est-elle pas provisoire ?

Je pars du principe qu’il y a maintenant une structure de coupole mais on doit continuer à avancer, comme toute entreprise. Les gens vont et viennent.

Pourquoi ne commentez-vous pas le limogeage de Philippe Vande Walle ?

Parce que Marc et Philippe ont convenu de ne rien en dire.

Marc Wilmots est-il une surprise agréable ?

Je ne sais pas si c’est une surprise. Tout le monde sait que cette équipe a un énorme potentiel et on pouvait s’attendre à ses résultats. Marc s’y prend à sa manière, ce à quoi je m’attendais. Il constituait un choix logique. Le conseil des joueurs a opté pour la continuité. À ses yeux, l’essentiel était d’obtenir un sélectionneur qui ne le quitte pas en plein milieu d’une campagne, comme Advocaat et Leekens. Le message des joueurs était limpide.

 » Leekens ? J’ai tourné la page  »

Pourquoi n’avez-vous pas joué la carte Gerets ? Il était en situation délicate au Maroc et a laissé la porte ouverte dans ses interviews.

Je ne comprends pas qu’on continue à parler de ça. Il a dit à un quotidien que ce serait peut-être un poste pour lui et vous avez grossi sa déclaration. Gerets n’a jamais pu ou voulu partir, c’est ça la réalité. Il y a eu un contact très bref. Il n’a jamais effectué de démarches pour voir si quelque chose était possible. Tout le pays s’est agité mais ce n’était pas plus mal : nous avons pu continuer à travailler en paix.

Vous avez parlé avec d’autres candidats.

Oui, nous étions ouverts. Preud’homme, Gerets, Wilmots… Nous avons écouté chacun mais sans avoir d’entretien sérieux.

Avez-vous pardonné à Leekens ?

Je tourne facilement la page. Chacun a le droit d’effectuer des choix dans sa vie.

Son départ a-t-il été une bonne chose, a posteriori ?

Tout ce que je peux dire, c’est que nous ne pouvions rêver mieux que la manière dont les Diables jouent. Aurait-ce été différent avec Georges ? Je n’en sais rien.

Sera-ce un échec si la Belgique ne se qualifie pas pour le Brésil 2014 ?

Ce serait une profonde déception mais je sais à quel point il est difficile d’obtenir des résultats en sport. Le verbe devoir n’existe pas. Marc Wilmots est très réaliste. Il ne me parle jamais que du prochain match. D’un côté, il faut pouvoir dire qu’on a tout mis en oeuvre pour réussir. Quand Marc a une demande et qu’il peut la motiver, nous le soutenons. D’autre part, notre travail avec les clubs, les supporters et nos partenaires ne peut pas être exclusivement basé sur cette qualification. En cas d’échec, le monde ne s’arrêterait pas de tourner. Les affiliations aux clubs de tennis ont augmenté de 40 % quand Clijsters et Henin étaient à l’apogée de leur carrière mais encore fallait-il offrir un bon service aux clubs pour que le nombre d’affilés ne baisse pas. Il est resté le même et je suis fier d’avoir cravaché en pleine euphorie. C’est pour ça que je dis qu’il faut investir dans la gestion.

 » Le tweet de Kompany n’engageait que lui  »

La Fédération a été élue e-marketeer 2012. Est-ce un compliment ?

Certainement. Les Diables Rouges ont fait la une. Grâce à leur dix sur douze ? Sans aucun doute. Parce que Marc Wilmots est le sélectionneur ? Sans aucun doute. Parce que Kompany est un capitaine qui jouit d’une grande aura. Incontestablement. Mais aussi grâce aux actions inédites menées en faveur des supporters. Nous restons créatifs et nous allons bientôt présenter un autre chouette projet.

Après le match contre l’Ecosse, durant lequel Vincent Kompany a marqué le 2-0, il a twitté :  » La Belgique appartient à tous mais aujourd’hui, elle est surtout à nous !  » Avez-vous approuvé ?

J’ai dit à Kompany qu’il devait s’exprimer en son nom seul. Nous n’avons d’ailleurs pas placé son tweet sur nos canaux. Nous sommes une organisation apolitique, l’organisateur d’une activité de loisirs. Nous ne pouvons ni voulons nous exprimer d’un point de vue politique.

Craignez-vous que les Diables Rouges ne soient exploités comme symboles de la Belgique unitaire ?

Pour moi, le verre est toujours à moitié plein. Les Diables Rouges peuvent certainement être un symbole qui réunit les gens. Certains courants insistent sur ce qui les divise, en Belgique. Je n’exprime aucun jugement. Mais on peut aussi dire : c’est chouette, ce que nous faisons ensemble. Pourquoi le sport est-il si intéressant ? Parce qu’il concerne beaucoup de gens et c’est fantastique que les Diables Rouges puissent jouer un rôle en ce sens. Mais je n’y vois rien de politique.

 » Il faut une gestion plus répressive  »

Les joueurs, les entraîneurs et les dirigeants n’ont-ils pas une grande responsabilité, par leur comportement et leurs déclarations ?

Si mais je crois en la gestion, pas en des actions. J’ai donc décidé de ne rien faire. Réagir n’a de sens que quand on a une approche globale, totale. D’ici la fin de la saison, je vais exposer un ou deux thèmes. Il y a un an, quand j’ai fait le tour des provinces, chacune avait une action en cours pour la promotion du respect, contre la violence. Cela n’apporte rien. Il faut une campagne de communication au sein de laquelle on associe récompense et sanction, tous les acteurs étant sur la même longueur d’ondes. Au bout d’un temps, il faut en mesurer les résultats et prendre des mesures disciplinaires. En Angleterre, quand un joueur reçoit la carte rouge et qu’il continue à protester, il écope d’une journée de suspension en plus, d’office. Nous n’avons pas cette gestion répressive actuellement. Quand nous agissons ainsi, tout le monde crie qu’on ne peut pas punir nos clubs trop lourdement ! J’ai dégagé des moyens pour remédier à cette situation la saison prochaine.

Les supporters du Beerschot et du Club Bruges se sont également révoltés. Tous ces clubs ont récemment changé de propriétaire. Cette agitation est-elle due au fait que les supporters ne se reconnaissent plus dans leur club ?

Je n’oserais répondre par oui ou non mais ce ne serait pas illogique. La violence des supporters a décru mais les fans se manifestent autrement. Ils utilisent tous les moyens de communication. Une entreprise ne peut plus vivre dans sa tour d’ivoire. C’est pour ça que j’ai pris position concernant le Lierse et Turnhout. Normalement, en tant qu’organisateur du championnat, nous ne le faisons pas mais si nous voulons avoir une certaine autorité en tant que fédération, nous devons oser intervenir. Nous sommes aussi le coach du football, un rôle que nous n’avons jamais voulu assumer dans le passé.

 » Un système de licences en D3 et promotion est nécessaire  »

Il s’agit de reprises belges dans ces quatre clubs mais Visé, Eupen, le Lierse et Turnhout sont en mains indonésiennes, qataries et égyptiennes. Cela vous préoccupe-t-il ?

Je ne me tracasserais pas s’ils disaient que le football est un sport doté d’un ancrage local. Mais des aspects peuvent conduire à des dérives.

Surveillez-vous l’origine de ces investissements ?

Autant que faire se peut.

En 2009, la Financial Action Task Force a publié un rapport sur le football comme outil de blanchiment et la montée de la criminalité dans le football.

En effet. Après l’émission de Panorama sur l’argent noir, nous avons pris deux décisions : la mise sur pied d’un clearing house pour les transferts : l’argent doit passer par nous. Et l’introduction d’un test de propreté : les dirigeants signent sur l’honneur un document attestant n’avoir rien commis de louche ni laissé de dettes. C’est une tâche qui conviendrait bien à la Ligue Pro. Nous évoluons vers deux ailes au niveau amateur, une aile flamande et une francophone, et une aile réservée au football rémunéré. Idéalement, il faudrait un seul département rémunéré mais avant d’en discuter, il faut un projet concret associant la D1 et la D2. Cela devrait être fait au moment du prochain contrat TV.

Ne serait-il pas simple de rendre le football amateur aux amateurs ? Sans salaire à payer, plus besoin d’argent noir. Ou est-ce une utopie ?

J’espère que non car je veux me battre pour ça. Il n’est absolument pas nécessaire de payer ces amateurs. Ce qui se passe maintenant va peut-être initier un retour aux sources de beaucoup de clubs amateurs. Je peux encore comprendre qu’on paie en D3 et c’est pour ça que nous voulons introduire un système de licence en D3 et en Promotion.

L’Allemagne est-il l’exemple à suivre ? Nul ne peut acquérir plus de 49 % des parts d’un club.

Revenir en arrière n’est pas évident. Ce serait impossible en Angleterre. Notre championnat est un laboratoire fantastique. La Belgique se situe entre la 10e et la 15e place en Europe en matière de population, de produit national brut et de produit national brut par habitant. Nous sommes au-dessus du lot en formation des entraîneurs et des arbitres. Les Diables Rouges oscillent entre la 10e et la 15e place en Europe et nous sommes dixièmes au coefficient des clubs. Nos clubs de D1 sont 14 e au classement des budgets. Le verre est plus qu’à moitié plein, non ? En plus, nous sommes proches géographiquement des grands championnats. Tout cela nous rend intéressants et nous devons veiller à en conserver le bénéfice tout en évitant les dérives.

 » Je suis ouvert à une Bénéligue  »

Roland Duchâtelet martèle qu’on jouera en Bénéligue en 2014-2015. Pouvez-vous lui ôter ce rêve de la tête ?

Attendons le résultat de l’analyse. Nous nous baserons sur des faits. Une Bénéligue n’est politiquement pas évidente, même si elle peut permettre d’être plus compétitif à terme. 2014 n’est pas réaliste. Suis-je pour ou contre ? Je suis ouvert.

Où en est votre plan pour les stades ?

Il y a deux volets : le stade à Bruxelles et l’EURO 2020 d’une part, le masterplan général de l’autre. Nous avons engagé une personne à temps plein pour ce plan. À la fin de l’année, elle doit nous fournir un document de lobbying valable, qui nous permette de démontrer la plus-value sociale et économique des stades de football. Ensuite Bruxelles. Nous devons rentrer notre bid au printemps 2014. Nous y parviendrons mais il faut évidemment que le monde politique puisse nous garantir son unanimité pour une location dans les mois à venir.

Contrairement au bid du Mondial 2018, cela n’avancera que le dossier bruxellois.

Je suis convaincu que ça servira de levier à toute la problématique. Soyons francs : un stade à Bruxelles ne sera rentable que si un club s’y produit. Anderlecht doit donc prendre ses responsabilités. Il doit être l’investisseur principal mais nous pouvons l’aider. La balle est dans notre camp, puisque nous devons soumettre un dossier à l’UEFA. Ce serait quand même un blâme pour la Belgique et Bruxelles si l’EURO 2020 ne passait pas par notre capitale ? Bruxelles est la ville-symbole de Michel Platini. Il trouverait fantastique qu’on y joue le match d’ouverture.

 » S’il y a une chose que je redoute, c’est de devenir un meuble  »

Vous êtes en poste depuis près de deux ans. Les changements sont-ils assez rapides à vos yeux ou leur vitesse ne compte-t-elle pas ?

Si, elle compte. S’il y a une chose que je redoute, c’est de devenir un meuble. Nous avons adopté la bonne vitesse. On ne peut aller plus vite et il est interdit d’aller plus lentement.

Derrière votre sourire, vous êtes plutôt dominant.

Je poursuis des objectifs mais par le coaching et la collaboration. Je ne veux pas d’un modèle compétitif où je me disputerais avec tout le monde. Je prône le dialogue, je veux également savoir comment les gens se sentent. Ma femme me dit aussi que je suis dominant mais elle est la seule qui puisse également dire : – Oublie ça et fais-le toi-même.

PIERRE BILIC, JAN HAUSPIE & PETER T’KINT

 » Ce serait un blâme pour la Belgique si l’EURO 2020 ne passait pas par la capitale de l’Europe.  »

 » Anderlecht doit être l’investisseur principal du stade mais nous pouvons l’aider.  »

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