© GETTY

Bundesliga

La nouvelle saison de Bundesliga est la 60e depuis la mise sur pied de cette compétition en 1963.

1 La valse des entraîneurs

La Bundesliga a repris ses droits avec sept nouveaux coaches, mais la tendance n’est pas nouvelle. L’époque où les entraîneurs se démettaient de leur contrat par le versement d’une indemnité semble révolue. La saison dernière, le Borussia Mönchengladbach a payé 7,5 millions pour débaucher Adi Hütter de l’Eintracht Francfort, tandis que le Borussia Dortmund a versé cinq millions à ce même ‘Gladbach pour Marco Rose. Les deux hommes ne sont déjà plus en poste.

Il n’est plus question de dépenser l’argent de cette façon, désormais. Le directeur technique Edin Terzic est le nouveau coach de Dortmund, le Borussia Mönchengladbach a engagé Daniel Farke, limogé par Norwich, le Hertha BSC a enrôlé Sandro Schwarz, qui ne pouvait plus travailler en Russie, Niko Kovac, sans emploi, a rejoint le VfL Wolfsburg et le FC Augsburg a jeté son dévolu sur Enrico Maassen, l’entraîneur de l’équipe B du Borussia Dortmund. La problématique ne change pas. Le légendaire Otto Rehhagel a déclaré, un jour: « Les entraîneurs ne pourront jamais travailler à long terme s’ils n’ont pas le droit de perdre, à court terme. »

2 Moins de blessures

Obsédé par la volonté de mettre un terme à la suprématie du Bayern, le Borussia Dortmund n’est pas resté inactif sur le marché des transferts. Il a enrôlé Sébastien Haller, l’avant franco-ivoirien issu de l’Ajax, qui est tombé gravement malade entre-temps. L’achat le plus important concerne un homme qui ne disputera pas le moindre match. Shad Forsythe (49 ans), le préparateur physique d’Arsenal, doit diminuer le nombre de blessures du noyau. Selon le portail fussbalverletzungen.de, les joueurs du Borussia ont été indisponibles pendant 2.935 jours suite à des blessures la saison dernière, soit une moyenne de 86,32 jours et un record absolu. L’Américain Forsythe est considéré comme un as dans son domaine. En 2014, il a travaillé pour l’équipe nationale allemande aux côtés du sélectionneur Joachim Löw. Il a ensuite rejoint Arsenal, mais est revenu au service de la Mannschaft, parallèlement, en 2016.

3 Le Bayern, champion

Le Bayern est actuellement le champion d’Europe des transferts. Il a déjà dépensé près de 140 millions. Le défenseur néerlandais Matthijs de Ligt est le plus cher: il vient de la Juventus pour environ septante millions. Konrad Laimer figure encore sur la liste des Bavarois. Le milieu défensif du RB Leipzig coûte 25 millions.

En plus de ces deux-là, le Bayern a déjà transféré l’attaquant sénégalais Sadio Mané de Liverpool (32 millions), le grand talent français Mathys Tel (17 ans) de Rennes (vingt millions) et le médian néerlandais Ryan Gravenberch de l’Ajax (18,5 millions). L’arrière droit néerlando-marocain Noussair Mazraoui (Ajax) était libre.

4 Les entraîneurs? Des kleenex

Schalke 04 est un cimetière à entraîneurs. Il bat tous les records en Allemagne. Le club est géré de manière trop émotionnelle et trop de personnes veulent avoir leur mot à dire. Même le mécontentement des supporters est susceptible de jouer un rôle déterminant. Il s’ensuit une valse des T1.

Depuis la création de la Bundelsiga en 1963, Schalke 04 a changé d’entraîneur à 54 reprises. L’histoire racontée par Markus Weinzierl est symbolique. Il a été présenté en juin 2016. Sur le podium installé dans la Veltins-Arena pour une conférence de presse, il a expliqué en riant qu’il avait du mal à trouver un logement. Quand il en a finalement trouvé un, le propriétaire a voulu connaître son métier. « Entraîneur de Schalke », a dit Weinzierl. Mauvaise réponse, le propriétaire a changé d’avis: « Nous cherchons un locataire qui compte vraiment habiter ici quelques années. »

Frank Kramer, l’actuel entraîneur de Schalke 04, dispose d’un contrat jusqu’en 2024. Mais ça fait vingt ans qu’un coach n’a plus honoré son contrat jusqu’à son terme à Gelsenkirchen. On fait d’ailleurs déjà état de plaintes: la communication entre Kramer et le noyau serait difficile.

5 Un ultra à Berlin

Après Schalke 04, le Hertha BSC est le club le plus turbulent de la série. Un nid de vipères, un ramassis d’egos. L’expérimenté Felix Magath l’a préservé de la relégation la saison dernière. Il a travaillé neuf semaines à Berlin et a ensuite déclaré que le Hertha n’avait qu’un problème: le fait de n’avoir que des problèmes. L’homme d’affaires Lars Windhorst a investi 374 millions dans le club en trois ans, sans le moindre résultat sportif. Le Hertha va de déception en déception.

Désormais, son président, Kay Bernstein, est un ultra. Il a été un des fers de lance du noyau dur et son comportement lui a valu trois interdictions de stade. La nomination de Bernstein (41 ans) suscite de vives critiques, mais elles semblent glisser sur sa carapace. Il estime que le Hertha doit avoir une communication claire. De ce point de vue, c’est un expert, puisqu’il dirige un bureau de communication.

56

Depuis la mise sur pied de la Bundesliga en 1963, 56 clubs se sont produits parmi l’élite allemande. Depuis la rétrogradation de Hambourg SV il y a trois ans, aucun club n’a disputé la totalité des saisons. Le Bayern emmène le classement de tous les temps devant le Borussia Dortmund et le Werder Brême. Tout en bas du tableau, le Tasmania Berlin, qui a pris dix points et gagné deux matches sur 34 durant la saison 1965-1966.

Shad Forsythe avec Joachim Löwe
Shad Forsythe avec Joachim Löwe© GETTY
Sadio Mané
Sadio Mané© GETTY
Les supporters de Schalke 04
Les supporters de Schalke 04© GETTY
Kay Bernstein
Kay Bernstein© belgaimage

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Expertise Partenaire