Club : Galatasaray
Inauguration : 20 décembre 1964 (Turquie – Bulgarie)
Capacité : 35.000 spectateurs (ancienne configuration).
Ramenée à 18.235 places mais actuellement en travaux.
Record d’assistance : chiffres très divers selon les sources !
Les plus raisonnables citent 30.000 personnes en maintes occasions.
Le livre de Simon Inglis parle de… 45.000 spectateurs lors de l’inauguration !
Cher Magazine,
Les deux fauves blancs statufiés qui veillent sur le stade Ali Sami Yen (du nom de l’étudiant fondateur de Galatasaray), au pied de la tribune présidentielle, vont probablement voir leur suprématie territoriale mise à mal par un troisième lion (de Rekem celui-là) qui, à n’en point douter, va rugir de plus belle depuis le tout proche banc des entraîneurs.
Pourtant, si les symboles du club et notre Eric Gerets savent où va démarrer la prochaine saison, bien malin qui pourrait savoir s’ils y feront de vieux os, tant l’histoire de la future enceinte du team stambouliote est parsemée d’incertitude et de rebondissements.
Flash-back. A la fin des années 90, une toute nouvelle construction est annoncée à l’emplacement de l’ancienne, cette dernière étant devenue trop vétuste au point d’être sous la menace d’une interdiction pour les rencontres de coupe d’Europe. Si les échos les plus positifs évoquent l’aboutissement des travaux pour le début du nouveau millénaire, c’est sans compter avec les soucis financiers de l’équipe de Gheorghe Hagi. Une dette si importante (150 millions) qu’en 2003, c’est finalement l’émigration vers le stade national Attaturk qui est choisie.
Avant même le déménagement, les supporters y sont opposés, estimant que le club va y perdre son identité. Ils veulent rester proches du berceau, le prestigieux Lycée Galatasaray. Qui plus est, ils trouvent les inconvénients du Mustafa Kemal fort nombreux : trop éloigné du centre-ville, une seule voie d’accès provoquant d’inextricables embouteillages, la pelouse trop distante des tribunes… Pour couronner le tout, le vainqueur de la Coupe de l’UEFA 2000 ne réalise pas une très bonne campagne à l’ombre du toit en forme de croissant, apportant ainsi de l’eau au moulin de fans, qui ne se privent évidemment pas de mettre une terrible pression sur le conseil exécutif du club.
A l’aube de la saison 2004-2005, après une seule saison d’exil, c’est donc le retour à la case départ, juste au moment où commencent les aménagements aux alentours de l’Attaturk en vue de la finale de Ligue des Champions, qui voient les voiries responsables des bouchons autoroutiers tant incriminés passer de une à cinq bandes !
L’UEFA ayant décidé de ne plus accorder de dérogation au bijou historique pour les joutes continentales (celles-ci continueront d’avoir lieu, pour l’heure, sur le gazon ayant consacré les Reds en mai dernier), c’est un peu contrainte que la direction donne le feu vert pour la destruction partielle du vieil anneau rouge et jaune.
Début de la fin de l’interminable saga ? Que nenni ! Malgré le chantier actuel et ce qu’il en coûte financièrement, un nouveau plan vient de sortir du chapeau à surprises : un stade entièrement neuf dans le quartier de Seyrantepe, au nord-est de la ville. Mais ici, ce sont apparemment les autorisations administratives qui posent problème. A un point tel qu’on prétend que Fenerbahçe fait du lobbying afin de faire échouer le projet ! Le roman de la tanière du lion stambouliote n’est décidément pas près de trouver son épilogue…n
par Rudi Katusic