Comme chaque année, Statbel a dévoilé la liste des prénoms les plus fréquemment attribués aux nouveaux-nés belges en 2024. Si le top 3 reste inchangé chez les filles, il y a du mouvement chez les garçons.
Olivia et Noah ont de nouveau été les prénoms les plus donnés aux nouveau-nés belges l’an dernier, selon les chiffres de l’office statistique belge Statbel publiés jeudi. Le prénom Mia a quant à lui fait son entrée dans le top 10.
Olivia occupe la première place chez les filles pour la sixième année consécutive, même si le nombre de naissances portant ce prénom poursuit sa baisse (531 en 2024, soit 56 de moins qu’en 2023). Emma et Louise complètent le podium féminin avec respectivement 455 et 432 naissances. Le top 10 féminin enregistre quelques mouvements: Mia fait son entrée en 10e position, Juliette poursuit sa progression en grimpant à la 9e place, tandis qu’Anna recule de la 8e à la 11e position.
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Du côté des garçons, le classement reste toujours dominé par les Noah (582) et les Arthur (559). Le prénom Jules (478) fait lui son entrée dans le top 3, devant Louis, Liam et Adam.
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Prénoms: une cause de rejet?
Dans l’ensemble de la population belge, Maria reste le prénom féminin le plus répandu avec 100.634 femmes portant ce prénom, devançant Marie (84.181), Nathalie (39.620), Martine (39.206) et Anne (35.724). Chez les hommes, Marc domine avec 60.354 porteurs, suivi de Jean (57.393) et Patrick (49.070). Ces prénoms « incarnent une génération née principalement dans les années 1950 à 1970« , précise Statbel.
Comme le rappelait Anne-Laure Sellier, chercheuse en psychologique sociale et cognitive, au Vif, le choix d’un prénom exerce une influence considérable sur l’existence d’un être humain. «Le prénom a un impact qui dépasse tout ce qu’on anticipe, observe la professeure à HEC et autrice de La Science des Prénoms (Héliopoles, 2019). Tout le monde sait que le prénom peut avoir une influence, car c’est quand même l’étiquette à laquelle on répond à longueur de journée, mais beaucoup sous-estiment à quel point il joue un rôle prépondérant dans la sphère professionnelle, personnelle, voire même intime.»
Sur le plan professionnel, les études ont prouvé que l’influence du prénom est considérable dans la probabilité de décrocher un entretien d’embauche. Les prénoms trop originaux ou trop décalés peuvent devenir une cause de rejet au moment de la sélection. «On peut littéralement être condamné socialement ou professionnellement par son prénom», avertit la chercheuse.
Le prénom peut également impacter nos relations amicales ou amoureuses. «On n’est pas attirés de la même façon par tous les prénoms, indique Anne-Laure Sellier. On est plutôt attirés par des prénoms qui ressemblent aux nôtres. Ce n’est pas systématique, évidemment, mais il y a une tendance significative sur le plan statistique qui montre que l’on se rapproche romantiquement de gens qui ont la même initiale que nous, ou avec qui on partage plusieurs lettres de notre prénom.»