Un nouveau variant du SARS-CoV-2, identifié récemment en France, suscite l’inquiétude des experts.
Dénommé NB.1.8.1, ce sous-lignage du virus a été détecté chez quatre patients français, selon BFMTV. Il s’agit d’une première apparition sur le territoire pour cette souche déjà bien implantée en Asie, notamment en Chine et à Hong Kong, où elle est à l’origine d’une recrudescence significative des cas.
Selon plusieurs spécialistes, le variant serait particulièrement agressif et capable de contourner l’immunité acquise par une vaccination ou une infection antérieure. Bruno Lina professeur de virologie au CHU de Lyon explique sur la chaîne française qu’il pénètre plus facilement dans les cellules et s’y réplique rapidement, ce qui pourrait expliquer sa diffusion accélérée.
D’autres pays d’Asie sont également confrontés à une recrudescence des cas liée à cette souche, notamment Taïwan, où les urgences sont saturées et le nombre de décès en hausse. Dans un communiqué publié le 15 mai, les autorités sanitaires de Hong Kong révèlent que le nombre de cas de malades du Covid-19 ont atteint leur niveau le plus élevé depuis au moins un an, provoquant une « augmentation significative » des passages aux urgences et des hospitalisations liés à la maladie.
« Sous surveillance »
En Europe, des cas similaires ont été signalés en Allemagne, en Suède, aux Pays-Bas, en Espagne et en Irlande, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Toutefois, la circulation du virus reste encore modérée.
L’OMS se veut toutefois rassurante. Elle a classé NB.1.8.1 comme « variant sous surveillance », une catégorie réservée aux souches présentant un risque potentiel mais, à ce jour, rien n’indique qu’il soit plus dangereux que les variants actuellement en circulation. De plus, les vaccins disponibles continuent d’offrir une protection efficace contre les formes symptomatiques et sévères.