Le moustique tigre, vecteur de plusieurs virus tropicaux, poursuit son expansion en Belgique, selon Sciensano.
Des moustiques tigres ont déjà été signalés dans sept communes belges durant la saison des moustiques, rapportent lundi Sciensano et l’Institut de Médecine tropicale d’Anvers (IMT). Dans plusieurs de ces communes, le moustique tigre a survécu à l’hiver.
Des inspections de terrain et la plateforme citoyenne Surveillance Moustiques ont permis à Sciensano de cartographier la présence des moustiques tigres. Bien que la surveillance se poursuive jusqu’à la fin du mois d’octobre, le compteur pour 2025 compte déjà sept sites. La commune bruxelloise d’Etterbeek a fait son apparition sur la liste. Dans d’autres communes, dont Hoegaarden, Merelbeke-Melle, Kessel-Lo et Ath, l’insecte avait déjà été repéré.
Le moustique tigre est une espèce d’insecte invasif qui peut transmettre des virus comme la dengue, le chikungunya ou le zika. Les deux instituts tentent ainsi de cartographier au mieux le moustique. Une part croissante de ceux-ci peuvent survivre à l’hiver en Belgique et restent donc présents dans certaines communes. À Saint-Josse-ten-Noode et à Wijnegem, ils sont désormais présents toute l’année pour la première fois. Dans sept autres communes, dont Hoegaarden, Wilrijk, Ath et Lebbeke, le moustique tigre a déjà hiverné. « La compréhension du comportement d’hivernage est cruciale pour l’évaluation des risques et l’adaptation des stratégies de lutte contre cette espèce envahissante », précise Sciensano.
En collaboration avec l’agence flamande en charge de la nature et des forêts (ANB), l’IMT et Sciensano tentent de lutter contre le moustique tigre en août et en septembre. Pour ce faire, l’ANB fait appel à l’entreprise de désinsectisation Rentokil.
Pour se faire une idée de la population de moustiques tigres en Belgique, les instituts font appel aux sciences participatives. « La saison du moustique tigre n’est pas encore terminée et nous comptons toujours sur la participation du public pour soutenir les efforts de suivi », indique Javiera Rebolledo Tomero, épidémiologiste à Sciensano.