Pas moins de 25.000 donneurs de plasma sont recherchés en Flandre, et 10.000 en Wallonie. La Belgique souhaite devenir moins dépendante des importations étrangères.
La Croix-Rouge flamande est à la recherche de 25.000 donneurs de plasma supplémentaires, et son homologue francophone espère en trouver au moins 10.000 de plus d’ici à 2029. Ils doivent ainsi permettre à la Belgique de devenir autosuffisante et de ne plus dépendre des importations étrangères, ont annoncé cette semaine les deux organisations.
Le plasma est notamment utilisé dans la fabrication de médicaments destinés aux personnes souffrant de troubles immunitaires ou de maladies inflammatoires. La demande de médicaments fabriqués grâce au plasma augmente chaque année, tant en Belgique qu’à l’étranger. L’an dernier, environ 25.000 patients ont ainsi reçu ce type de traitement. La Belgique ne peut toutefois satisfaire aujourd’hui que la moitié de la demande nationale et dépend dès lors d’importations. Ainsi, notre pays dispose d’environ 46% de plasma issu des dons.
Le reste des immunoglobulines nécessaires provient d’autres pays comme les États-Unis, qui doivent également faire face à des pénuries. Or, le nombre de médicaments pour lesquels des immunoglobulines, émanant du plasma, sont utilisées augmente chaque année. En 2010, la Belgique avait besoin de 1.125 kilogrammes d’immunoglobulines, contre 3.000 kg aujourd’hui. Afin de répondre à cette demande, la Croix-Rouge flamande est à la recherche de 25.000 donneurs de plasma supplémentaires d’ici à 2029, a-t-elle annoncé mercredi.
Du côté francophone, ce sont 10.000 personnes de plus qui sont appelées à faire un don dans les quatre années à venir, a confirmé vendredi l’organisation. « Nous avons 13.000 donneurs actifs actuellement, et l’Europe cherche à augmenter les dons de plasma de 40% d’ici à 2029. Nous visons cependant plus haut, car toutes les personnes ne font pas forcément un don régulier », indique Thomas Paulus, porte-parole du service du sang à la Croix-Rouge. En moyenne, chaque personne qui fait un don de plasma en fait quatre par an. « Mais 60% des donneurs passent au centre une à trois fois par an », rappelle Thomas Paulus.
« Nous travaillons donc sur le recrutement, mais aussi la fidélisation ». La Croix-Rouge pointe ainsi le succès des campagnes de communication, permettant d’augmenter régulièrement le nombre de donneurs de plasma, mais aussi de sang. L’organisation a ainsi lancé une nouvelle campagne à l’occasion de la journée mondiale des donneurs de sang, ce samedi 14 juin, dans laquelle elle met en avant les « super-héros » qui donnent leur sang ou leur plasma. « Nous souhaitons ainsi attirer plus de personnes dans nos centres en juin et début juillet, avant les vacances d’été, durant lesquelles nous avons habituellement moins de dons », conclut le porte-parole de la Croix-Rouge.