Paracétamol, vaccin et autisme: l’OMS réfute la théorie de Trump

L’OMS a réfuté la théorie de l’administration Trump, qui établit un lien entre le paracétamol, les vaccins, et l’autisme. Les études scientifiques n’ont établi aucune relation de ce type.

Il n’y a pas de lien avéré entre le paracétamol et l’autisme, et les vaccins ne provoquent pas ce trouble, contrairement à ce que suggère l’administration Trump, a affirmé mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le président américain Donald Trump a fortement déconseillé le paracétamol aux femmes enceintes, l’associant à un risque d’autisme élevé pour les enfants en dépit d’avis contraires des médecins, avant de jeter un discrédit infondé sur les vaccins. « Certaines études d’observation ont suggéré une possible association entre l’exposition prénatale au paracétamol et l’autisme, mais les preuves restent incohérentes », a déclaré un porte-parole de l’OMS, Tarik Jasarevic interrogé sur les propos du président américain.

« Plusieurs études n’ont établi aucune relation de ce type », a-t-il dit, appelant à « la prudence avant de conclure à l’existence d’un lien de causalité » entre le paracétamol et l’autisme. Présent dans le dafalgan ou encore le tylenol (aux États-Unis ou au Canada), le paracétamol, ou acétaminophène, est recommandé aux femmes enceintes contre la douleur ou la fièvre, d’autres médicaments comme l’aspirine ou l’ibuprofène étant eux contre-indiqués, notamment en fin de grossesse.

Le président américain a également longuement évoqué les vaccins, appelant à modifier le calendrier vaccinal des enfants et assurant que les personnes qui ne se faisaient pas vacciner et ne prenaient pas de médicaments n’avaient pas d’autisme. Le porte-parole de l’OMS a réfuté les propos de Donald Trump, affirmant: « Les vaccins sauvent des vies, nous le savons. Les vaccins ne causent pas l’autisme ». 

« Ils ont sauvé d’innombrables vies. C’est quelque chose que la science a prouvé et il ne faudrait pas vraiment le remettre en question », a-t-il ajouté, appelant les dirigeants à suivre les recommandations des autorités sanitaires. « La science est là pour apporter des preuves qui guident les politiques partout dans le monde », a insisté M. Jasarevic.

Expertise Partenaire