Des contrôles ciblés révèlent que, dans sept cas sur dix, les soins à domicile sont surfacturés. Un problème systémique, selon plusieurs inspecteurs, qui dénoncent un système défaillant malgré le travail irréprochable de nombreuses infirmières.
Des contrôles auprès de patients révèlent que, dans sept cas sur dix, des frais excessifs sont facturés pour des soins à domicile, ressort-il de chiffres obtenus par la VRT auprès de différentes caisses d’assurance maladie.
Il s’agit de contrôles ciblés, menés à la suite de soupçons de surfacturation. Après la révélation d’une fraude à grande échelle commise par une infirmière à domicile indépendante à Houthulst, la VRT a contacté plusieurs inspecteurs. Ces derniers ont qualifié le cas de Houthulst de particulier. Mais, selon les inspecteurs, il est loin d’être une exception.
La surfacturation, ou la facturation de soins non prodigués, est un problème systémique, affirment-ils, même si de nombreuses infirmières à domicile effectuent un excellent travail. Le système dans lequel elles évoluent ne fonctionne pas correctement.
«Si vous deviez dépenser un euro pour chaque infirmière à domicile qui commet une fraude, vous seriez ruiné», déclare un inspecteur qui travaille depuis des années pour une caisse d’assurance maladie. «Lors de mes contrôles, je dois réévaluer dans sept cas sur dix», explique un autre inspecteur. Cela signifie que le patient nécessite moins de soins que ce qui a été déclaré. Et moins de soins, bien sûr, se traduit par des dépenses moindres.
Ni l’Inami (Institut national d’assurance maladie-invalidité) ni l’AIM (Agence InterMutualiste) n’ont confirmé les chiffres des inspecteurs. Ils n’obtiennent pas ces informations de la part des caisses d’assurance maladie.