Cette année, les pays européens ont enregistré un nombre record de maladies transmises par le moustique. Selon la directrice de l’ECDC, c’est le début d’une nouvelle normalité.
L’Europe a enregistré cette année un nombre record de cas de maladies, comme le chikungunya et le virus du Nil occidental (VNO), transmises par des moustiques. Une « nouvelle normalité » due au changement climatique, a annoncé mercredi l’agence de santé de l’Union européenne (UE).
« Ce changement est causé par des facteurs climatiques et environnementaux comme la hausse des températures, des étés plus longs, des hivers plus doux et des changements dans la pluviométrie -des problèmes qui se combinent pour créer un environnement favorable aux moustiques, où ils prospèrent et transmettent des virus », selon l’ECDC. À cela s’ajoute une augmentation des voyages internationaux, rendant plus probables les épidémies locales.
Chikungunya et VNO
Le moustique tigre (Aedes albopictus), pouvant répandre le virus du chikungunya, s’est établi dans 16 pays européens et 369 régions, contre seulement 114 régions il y a une décennie, a indiqué l’ECDC. Vingt-sept cas de chikungunya ont été enregistrés pour le moment en 2025, principalement en France et en Italie. Un nouveau record pour le continent.
En Belgique, « les seuls cas importés sont diagnostiqués chez les voyageurs provenant de régions où le virus circule », d’après l’institut national de santé publique belge, Sciensano.
En outre, entre le 1er janvier le 13 août, huit pays européens ont enregistré 335 cas de transmission locale du virus du Nil occidental et 19 morts. L’Italie est le pays le plus touché, avec 274 contaminations. En Belgique, « aucun cas autochtone d’infection par le VNO n’a encore été diagnostiqué chez l’humain », ressort-il du rapport de l’ECDC.
La directrice de l’ECDC, Pamela Rendi-Wagner, estime que l’Europe « entre dans une nouvelle phase où une transmission plus longue, plus répandue et plus intense de maladies véhiculées par les moustiques devient la nouvelle normalité ».