A Bruxelles, les services psychiatriques sont saturés. Avec de nombreuses conséquences pour la bonne prise en charge des soins.
Les services psychiatriques de Bruxelles croulent sous les demandes de rendez-vous et ne peuvent plus prendre en charge les patients pour une première consultation. « Les patients nous disent être redirigés par d’autres hôpitaux, qui eux-mêmes sont déjà très occupés et ne donnent plus de nouveau rendez-vous avec un psychiatre », regrette le directeur général médical du CHU Brugmann, le Dr Wissam Bou Sleiman, dans une interview accordée au Spécialiste. D’autres institutions bruxelloises affirment être confrontées au même problème.
Le manque de places disponibles et de personnel ne permet plus aux établissements hospitaliers publics d’assurer un service optimal. Le directeur demande aux autorités fédérales et au gouvernement bruxellois en formation de se saisir urgemment du problème. « Nous devons être à l’écoute de la détresse de cette partie de la population », souligne-t-il. Les services d’accueil sont surchargés, car ils reçoivent des centaines d’appels tous les jours pour fixer un premier rendez-vous, détaille le médecin-chef du service de psychiatrie, le Pr Matthieu Hein.
Si la situation continue de se dégrader, les soignants risquent de ne plus être capables de consacrer suffisamment de temps et de procurer les soins nécessaires aux patients déjà pris en charge par le CHU, alerte le professeur Hein.