© Reuters

Est-ce que tout le monde s’embrasse ?

On a longtemps cru que le baiser était quelque chose d’universel. Or une étude parue dans the American Anthropologist démontre que ce n’est pas le cas. Cela n’empêche pourtant nullement le « bisou » d’avoir de nombreux bienfaits.

Il existe un cliché qui prétend que 90% de la population mondiale s’embrasse sur la bouche. Or il semblerait que cette idée ne soit basée sur aucune étude scientifique. L’étude publiée ce 6 juillet dans the American Anthropologist serait donc la première du genre à se pencher de façon méthodique sur la présence ou non de baiser tout autour du globe.

Cette dernière se base sur l’étude de documents issus de 155 sociétés venues des neuf « grandes « aires culturelles » de la planète : Afrique, Asie, Europe, Amérique centrale, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Caraïbe, Moyen-Orient et Océanie » précise Le Monde. Les chercheurs ont complété ces données en contactant 88 ethnologues. Un sujet qui ne semblait guère les passionner puisque seuls 28 d’entre eux ont daigné préciser s’ils avaient pu observer ou non des embrassades. Toujours selon le quotidien, près de 168 cultures différentes sont reprises dans l’enquête.

Loin du postulat des 90 %, il en est ressorti que dans 54% des populations on ne s’embrassait pas, ou en tout cas pas de façon visible. Le bisou à pleine bouche semble même inconnu dans les peuplades indigènes d’Amérique centrale. Même si les auteurs de l’étude n’ont pas encore trouvé d’explications logiques à cette corrélation, il semble qu’au plus il y a une hiérarchie complexe au sein d’une société, au plus on a tendance à s’embrasser.

Peut-être pas universel, mais certainement pas mauvais

Publiée en 2013 dans la revue Archives of Sexual Behavior et Human Nature, une étude effectuée sur un panel de 900 personnes nous apprend deux choses. La première est qu’embrasser notre partenaire nous permet de déterminer une certaine compatibilité génétique avec ce dernier, mais aussi son état de santé. « Les recherches montrent que lorsque nous nous embrassons, nous échangeons des informations. La possibilité existe que les personnes reçoivent des signaux chimiques par le goût ou l’odeur qui indiqueraient s’ils sont génétiquement compatibles ou non » précise le chercheur dans le Standaard.

La seconde, c’est que le baiser joue un rôle clé dans une relation puisque s’embrasser régulièrement solidifie le lien affectif et augmente le désir. Le Huffingtonpost précise tout de même que les femmes s’attachent davantage au baiser que les hommes et que le rôle de celui-ci fluctuerait en fonction de leur cycle de menstruation.

Enfin, sur le plan physiologique, le rituel du bisou favorise la production de sérotonine, l’hormone régulatrice de l’humeur, et celle de l’ocytocine, associée au lien affectif, sexuel et amoureux. Il contribue de cette manière au contrôle des émotions et du comportement. Mieux : il fortifie le système immunitaire.

Attention, la chanson est ici en boucle pour dix heures…

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