© iStock

Des chocs électriques pour vaincre certains cancers

L’hôpital universitaire d’Anvers (UZA) utilise pour la première fois en Belgique une thérapie à base de chocs électriques mise au point aux Etats-Unis pour soigner le cancer, rapporte jeudi le journal Het Laatste Nieuws. Le traitement est pour l’instant coûteux mais un dossier de remboursement est actuellement en préparation.

Des patients souffrant de formes agressives de cancers du foie ou du pancréas et ayant une faible espérance de vie peuvent désormais bénéficier d’une nouvelle forme de traitement à l’UZA.

L’hôpital universitaire d’Anvers est le premier établissement hospitalier à utiliser en Belgique depuis le mois de décembre la thérapie dite du ‘NanoKnife’ qui existe depuis cinq ans aux Etats-Unis. Il s’agit d’un appareil électrique munis d’aiguilles que l’on place dans la tumeur. Des chocs électriques courts et puissants détruisent ensuite les cellules cancéreuses. « La technique offre une alternative à certains patients chez qui la tumeur est difficile ou impossible à opérer parce qu’elle se trouve contre une artère par exemple », explique le docteur Geert Roeyen, chirurgien à l’UZA.

e traitement n’est cependant pas destiné aux patients présentant des métastases. Seuls 10 à 20 pc des 1.600 à 1.700 nouveaux patients chez qui on diagnostique chaque année un cancer du pancréas pourraient en bénéficier. Ce n’est pas un appareil miraculeux, poursuit le docteur Roeyen, mais il peut prolonger la durée de vie des malades. « Un médecin américain a soigné ainsi près de 200 patients et a vu l’espérance de vie des malades augmenter en moyenne de 29 mois contre 12 avec la chimiothérapie. »

Le traitement n’est, en outre, pas bon marché. L’appareil en lui-même coûte 200.000 à 300.000 euros. Les aiguilles coûtent près de 5.000 euros par patient et par traitement. Pour l’instant, l’UZA utilise son propre matériel mais entend introduire une demande de remboursement. Environ 10 patients sont actuellement soignés à l’UZA mais il faudra encore attendre les résultats sur le long terme. La technologie peut également servir dans le traitement des cancers de la prostate, selon le docteur Roeyen.

Contenu partenaire