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Le décès du pape, ce 21 avril, a généré de nombreuses réactions à travers le monde. © Getty

De Maxime Prévot à Vladimir Poutine en passant par JD Vance: toutes les réactions au décès du pape

Les réactions et hommages se multiplient, suite à l’annonce du décès du pape François en ce lundi de Pâques.

Le Vatican a annoncé lundi le décès du pape François, des suites d’une longue maladie. Depuis, les réactions et les hommages se succèdent, partout dans le monde.

Ainsi, les dirigeants des institutions de l’UE ont souligne son sens de l’égalité et « son amour si pur pour les plus démunis », selon les mots de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. « Il a inspiré des millions de personnes, bien au-delà de l’Église catholique, par son humilité et son amour si pur pour les plus démunis », a-t-elle ajouté sur le réseau X.

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Sur le même réseau social, le président du Conseil européen Antonio Costa a souhaité que les idées du pape François continuent à « nous guider vers un avenir d’espoir », malgré le contexte international et les nombreux conflits. « Il était profondément compatissant. Il se souciait des grands défis mondiaux de notre époque – migrations, changement climatique, inégalités, paix – ainsi que des luttes quotidiennes de chacun », a poursuivi l’ex-Premier ministre portugais, qui dirige l’instance représentant les 27 États membres de l’UE.

Côté belge, le Premier ministre Bart De Wever (N-VA) a rendu hommage à François en latin. « Requiem aeternam dona ei, Domine, et lux perpetua luceat ei. Pax et Bonum », a posté le chef du gouvernement sur X. La première phrase provient de la liturgie catholique latine, qui ouvre traditionnellement la messe de requiem. Elle se traduit par: « Seigneur, donne-lui le repos éternel, et que la lumière perpétuelle luise sur lui ».

Le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot (Les Engagés), a pour sa part « respectueusement salué » l’action du souverain pontife. « Malgré des divergences de fond qui pouvaient subsister, selon les sensibilités de chacun, reconnaissons que le pape François a été un réformateur de la gouvernance de l’Église, constamment soucieux des questions de justice sociale et climatique, un pasteur inspirant pour beaucoup, et constamment aux côtés des plus faibles », a-t-il ajouté.

Philippe et Mathilde ont également réagi à cette disparition. « C’était un grand homme, proche des plus humbles et soucieux des problèmes du monde, a salué le couple royal. Nous partageons le deuil de tous les catholiques dans le monde et de tous ceux qui l’ont aimé et apprécié. Nous exprimons aussi notre gratitude pour l’honneur qu’il nous a fait en visitant notre pays. »

Le Consistoire central israélite de Belgique (CCIB) « partage la peine du monde catholique ». « Plus que jamais les cultes reconnus doivent agir ensemble dans le respect mutuel en ces temps difficiles pour défendre les valeurs de nos démocraties », a ajouté Philippe Markiewicz, président du CCIB.

« Une voix de paix s’est tue », a pour sa part regretté l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB). « Nous nous souvenons du Pape François comme d’un bâtisseur de ponts entre les communautés, un homme de cœur qui a élevé la voix contre la guerre et l’injustice. Que ses paroles continuent de nous inspirer dans notre quête commune d’un monde plus juste et plus pacifique », a encore salué l’EMB. « Jusqu’à la fin, il a exprimé une profonde compassion pour les souffrances des innocents à Gaza et en Ukraine. Ses appels à la paix, sa solidarité avec les opprimés et son engagement pour le dialogue ont transcendé les frontières religieuses et culturelles. »

De nombreuses réactions internationales au décès du pape François

« Que le pape François repose en paix », a écrit la Maison Blanche sur le réseau social X. Le message est accompagné de photos du défunt pape rencontrant le président Donald Trump et le vice-président JD Vance, ce dernier ayant été reçu dimanche pendant quelques minutes par François. JD Vance a de son côté adressé ses pensées « aux millions de chrétiens dans le monde qui l’aimaient ».

(Photo: Vatican Media via Vatican Pool/Getty Images)

La mort du pape François « nous afflige profondément, parce qu’un grand homme nous quitte », a réagi la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni. « J’ai eu le privilège de profiter de son amitié, de ses conseils et de ses enseignements, qui n’ont jamais manqué même dans les moments d’épreuve et de souffrance », a-t-elle déclaré.

De son côté, Emmanuel Macron a rendu hommage à un homme qui a toujours été « aux côtés des plus vulnérables et des plus fragiles », et a adressé « ses condoléances les plus sincères aux catholiques du monde entier ».

Le président israélien, Isaac Herzog, a salué « un homme de foi profonde et de compassion sans fin ». « Il accordait à juste titre une grande importance au renforcement des liens avec le monde juif et à la promotion du dialogue interreligieux comme une voie vers une meilleure compréhension et un respect mutuel », a-t-il souligné.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a, lui, salué « un ami fidèle du peuple palestinien ». Il a souligné que le pape François « avait reconnu l’État palestinien et autorisé le drapeau palestinien à être hissé au Vatican ».

Le président russe Vladimir Poutine a salué un « dirigeant sage » et un « défenseur constant des hautes valeurs de l’humanisme et de la justice ». « Tout au long de son pontificat, il a contribué activement au développement du dialogue entre les Églises orthodoxe russe et catholique romaine, ainsi qu’à une interaction constructive entre la Russie et le Saint-Siège », a-t-il ajouté.

Ces réactions officielles au décès du pape s’ajoutent, évidemment, à celles de nombreux anonymes, dont certains se sont réunis place Saint-Pierre, lundi. « C’est un grand pape qui est parti », affirme Fabio Malvesi, encore sous le choc. En ce lundi de Pâques, fête religieuse extrêmement importante et jour férié en Italie, beaucoup de Romains avaient prévu de passer par le Vatican. « C’est un grand pape qui est parti, il a changé bien des choses, brisé des barrières. C’était une grande personne, simple », résume Fabio Malvesi.

Derrière lui, des équipes de télévision commencent à déployer leurs caméras sur la grande place entourée de la célèbre colonnade du Bernin, dominée par l’imposante silhouette de la basilique Saint-Pierre. Plus loin, des policiers discutent du dispositif de sécurité à mettre en place pour faire face à l’afflux de fidèles. Au bord des larmes, Cristina Borsetto ne peut s’empêcher de faire le lien entre le pape François, élu en 2013, et son fils cadet, né cette année-là. « C’est un moment difficile pour nous chrétiens, encore plus pour notre famille, car cela me rappelle la naissance de mon fils », explique cette femme au foyer. « C’est un pape qui a toujours été d’une extrême spontanéité et simplicité. Il représentait Dieu, l’autorité suprême de l’Église, mais il n’était pas trop éloigné des gens ordinaires ». En cette année de Jubilé, une « année sainte » organisée tous les 25 ans, des pèlerins du monde entier convergent vers Rome et ce lundi ne fait pas exception à la règle: ils sont des milliers, italiens, sud-américains ou philippins, à se diriger vers Saint-Pierre. Ils sont cornaqués par des bénévoles, comme Royben Noris qui a du mal à cacher sa tristesse. « Nous sommes tous étonnés parce qu’hier, il était sur la Place Saint-Pierre, il a fait le tour complet de la place sans assistance ni oxygène ».

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