Les ronds-points, un casse-tête pour de nombreux Wallons. © Getty

Plus de 4 Wallons sur 10 sont « perdus » dans les ronds-points: les règles de priorité très peu respectées

Le code de la route relatif aux ronds-points semble relativement méconnu des Wallons, avertit jeudi l’agence régionale pour la sécurité routière. 

Si les ronds-points sont considérés comme des aménagements sûrs et efficaces pour fluidifier la circulation, ils répondent à des règles spécifiques, notamment en termes de priorité, qui semblent méconnues des Wallons et Wallonnes, alerte jeudi l’agence régionale pour la sécurité routière (AWSR).

L’organisme a sondé 1.000 automobilistes du sud du pays, les interrogeant sur le code de la route relatif aux ronds-points. « Avec un score moyen de 6/10, les résultats sont mitigés », considère l’AWSR.

Ainsi, un quart des sondés pense à tort que l’usage du clignotant est obligatoire à l’entrée d’un rond-point. Le scintillant n’est en effet prescrit qu’à la sortie du giratoire, une règle connue par 95% des répondants.

Peut-on choisir sa bande de circulation dans un rond-point ? Seule une personne sur 10 a donné la bonne réponse : oui. « Au moment d’entrer dans le rond-point, ou au sein même de celui-ci, le conducteur peut choisir la bande qui lui convient. Toutefois, pour pouvoir quitter le rond-point, il doit impérativement se trouver sur la bande extérieure », souligne l’AWSR. Autre enseignement de l’enquête: 18% des Wallons pensent « à tort qu’il est possible de sortir du rond-point depuis la bande intérieure« , poursuit l’agence. Il faut au contraire rejoindre la bande extérieure, une manœuvre pour laquelle l’automobiliste n’a plus priorité, au contraire de ce que pensent 19% des conducteurs.

Un automobiliste sur cinq juge qu’il est possible d’entrer dans un rond-point lorsqu’un véhicule circule déjà sur la bande extérieure. « Pourtant, la règle est très claire : les usagers qui sont dans le rond-point ont la priorité sur ceux qui veulent y entrer », rappelle l’AWSR.

En Wallonie se produisent chaque année environ 140 accidents avec tués et blessés dans des ronds-points. Les cyclistes et motards sont particulièrement vulnérables, étant plus susceptibles de se retrouver dans l’angle mort des autres véhicules. Ils représentent ainsi plus de 37% des victimes dans ce type d’aménagements.

L’AWSR souligne que les cyclistes et utilisateurs de trottinette doivent emprunter la piste cyclable installée dans les ronds-points. Lorsque ce type d’infrastructure n’existe pas, l’agence wallonne leur recommande de se placer au centre de leur bande pour être bien visibles. Elle préconise aux automobilistes de regarder par-dessus leur épaule avant de changer de bande ou de quitter le giratoire, afin de vérifier la présence d’un usager dans l’angle mort

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