Grève trois jours transports publics
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Les transports publics fortement perturbés au premier jour d’une grève de 72 heures

La grève nationale, entamée le lundi 24 novembre, montre déjà ses effets sur des transports publics fortement perturbés. On fait le point sur cette grogne de 72 heures qui se poursuivra encore jusqu’à mercredi.

La Belgique est en partie paralysée, en ce début de semaine, en raison d’un appel à une grève de trois jours lancé par le front commun syndical. C’est notamment le cas du côté des transports publics, qui connaissaient d’importantes perturbations, ce lundi. Que ce soit sur le rail ou dans les trams, les bus et les métros, le service de transports en commun sont particulièrement chahuté.

Les chemins de fer ont été les premiers à débrayer, dimanche dès 22h00. Un train sur deux reliant les grandes villes (IC) circule ce lundi, tandis qu’un tiers à peine des trains S (suburbains) et L (omnibus entre grandes villes) a pris le départ. Le trafic est également réduit aux heures de pointe du matin et du soir. Le trafic ferroviaire international subit également les aléas de la grève. Plusieurs trains internationaux ont ainsi été supprimés, notamment sur le réseau Eurostar desservant la France, les Pays-Bas et l’Allemagne.

Dans les transports publics bruxellois, les métros, trams et bus roulent à des fréquences «très réduites». Seules les lignes de métro 1 et 5 sont assurées, tandis que les trams 4, 7, 8, 10 (entre Nelson Mandela et Churchill), 82, 92 et 93 (uniquement entre Stade et Parc) circulent. Les lignes 7 et 10 sont quant à elles très peu desservies. Quelques bus sur les lignes 36 et 71 sont par ailleurs de service, indique la Stib sur son site Web.

En Wallonie, les transports en commun sont aussi particulièrement ébranlés. L’impact de la grève se fait sentir dans toutes les provinces, avec des perturbations importantes dans le Hainaut, à Liège, en Brabant wallon et à Namur. La province de Luxembourg fait exception avec la majorité des parcours assurés, selon le TEC.

Au nord du pays, la grève est également venue pimenter le quotidien des navetteurs avec 50 à 60% des trajets assurés par la compagnie de transports en commun De Lijn.

Les services publics à l’arrêt

Les grands aéroports du pays fonctionnent normalement lundi, mais ils seront à l’arrêt mercredi. Car après les transports en commun lundi, tous les services publics (écoles, crèches, administrations, hôpitaux…) entreront en grève, mardi, avant un mouvement national interprofessionnel mercredi.

Le front commun syndical (CSC, FGTB et CGSLB) a appelé les travailleuses et travailleurs du pays à débrayer face à diverses mesures annoncées par le gouvernement fédéral. Les revendications portées par les trois grands syndicats sont principalement socio-économiques et vont d’emplois de qualité à des pensions justes en passant par la sécurité d’emploi.

Le courroux des représentants des travailleurs porte notamment sur la réforme des pensions portée par le gouvernement Arizona (N-VA, MR, Les Engagés, Vooruit et CD&V), l’extension des flexi-jobs et la baisse des rémunérations pour le travail de nuit.

Une centaine de cheminots a d’ailleurs participé, lundi matin, à un rassemblement et à une marche à Bruxelles afin d’exprimer leur mécontentement par rapport aux réformes envisagées par le gouvernement fédéral.

Hasard de calendrier ou non, un accord de gouvernement sur une trajectoire pluriannuelle d’économies budgétaires a été conclu dans la nuit de dimanche à lundi.

FGTB, CSC et CGSLB demandent notamment à l’Arizona plus de justice fiscale et un examen des subventions aux entreprises. Ils plaident aussi pour que «chaque salaire soit soumis à des cotisations de sécurité sociale» et continuent à fustiger la réforme des pensions ainsi que celle des statuts dans plusieurs professions.


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