Après BYD, Xpeng, Jaecoo et Omod, une nouvelle marque chinoise de voitures électriques s’implante en Belgique: Zeekr. Elle dispose déjà de showrooms dans le royaume, et bientôt de concessions.
Le constructeur chinois de voitures électriques Zeekr, filiale du groupe Geely, a officiellement annoncé ses débuts sur le marché belge. Le grand public peut effectuer des tests sur ses véhicules ce week-end au cours d’une opération portes ouvertes à Edegem (Anvers). La marque sera en outre présente au Salon de l’Auto en janvier au Brussels Expo où une première européenne sera présentée.
Fin novembre, Zeekr avait ouvert sa première concession en Flandre, à Gand. Il s’agissait de la seconde belge après la présentation mi-octobre d’un showroom à Liège. En Cité ardente, Zeekr collabore avec le groupe Schyns (marques Stellantis), alors qu’à Gand, un partenariat le lie à Sterckx-De Smet (Volvo).
Zeekr va intensifier sa présence dans le Plat Pays avec l’ouverture d’une concession lundi à Bruxelles et une autre à Namur d’ici la fin de l’année. D’autres villes devraient suivre. D’ici mi-2026, Zeekr espère disposer d’un dealer par province.
Les constructeurs européens dos au mur
D’autres marques automobiles chinoises sont déjà implantées en Belgique, comme BYD, Xpeng, Jaecoo et Omoda. Elles ne représentent aujourd’hui qu’une minorité de voitures du parc automobile européen, mais selon l’expert Alain Devos, il ne faudra pas attendre longtemps avant que les voitures chinoises ne prennent d’assaut les rues du Vieux Continent.
Il faut dire que la Chine a fait, en un temps record, un sacré bon en avant. Il y a dix ans, le pays comptait essentiellement des fournisseurs de pièces détachées destinées au marché européen, qui sont progressivement devenus des constructeurs, et surtout des concurrents de leurs propres clients. Et féroces, de surcroît, puisqu’ils «produisent eux-mêmes leurs pièces et ne dépendent pas de tiers, souligne l’expert automobile. BYD, par exemple, fabrique ses propres batteries, qui représentent environ 40% du coût total d’une voiture électrique.»
Alain Devos ne mâche pas ses mots: les constructeurs automobiles européens seraient dos au mur. «Le tsunami annoncé de modèles chinois bon marché n’est pas encore arrivé, mais il approche à grands pas. Dès que les constructeurs chinois auront trouvé suffisamment de partenaires commerciaux et de service après-vente, les vannes s’ouvriront. De plus en plus de groupes européens semblent prêts à partager leur expertise et leur infrastructure. Cela n’augure rien de bon pour l’industrie automobile européenne.»
(Avec Belga)