Alors qu’il s’agit d’une obligation, quatre Belges sur dix admettent ne pas toujours actionner leur clignotant. Certains jugent l’action inutile, d’autres pensent ne pas risquer de sanction. Activer son clignotant lors de manœuvres est pourtant un geste sécuritaire.
Les conducteurs belges ont une fâcheuse tendance à « oublier » leur clignotant quand ils tournent. Un comportement constitutif d’une infraction, qui peut être dangereux et irritant pour les autres usagers, rappelle, jeudi, l’institut de sécurité routière Vias.
Selon une enquête de la Fondation Vinci Autoroutes menée auprès d’un échantillon représentatif de conducteurs issus de 11 pays européens, dont la Belgique, plus de quatre conducteurs belges sur dix (42%) déclarent ne pas toujours mettre leur clignotant quand ils tournent.
Quand on leur demande pourquoi ils ne l’utilisent pas, près d’un conducteur sur deux (47%) répond trouver cette règle inutile dans la situation dans laquelle il se trouve. Les autres explications invoquées sont le fait que le conducteur soit expérimenté et pense ne mettre personne en danger (22%), le fait que le conducteur se dise que les autres vont bien voir qu’il est en train de tourner (20%) et le fait que le conducteur ne pense pas risquer de sanction (15%). C’est en Belgique que le pourcentage de conducteurs qui évoquent l’absence de sanction est le plus important, souligne Vias. La moyenne européenne est de 12%.
De manière générale, quand on demande aux conducteurs pourquoi ils respectent le code de la route, plus d’un Belge sur cinq (21%) répond « pour éviter une amende« . Là aussi, c’est le pourcentage le plus élevé des 11 pays européens participants.
Seul sur la route? Actionnez quand même votre clignotant
L’institut Vias rappelle que le fait de ne pas mettre son clignotant est une infraction du 1er degré (amende de 68 euros), et que le clignotant est, avec le klaxon, le seul moyen à la disposition des conducteurs pour leur permettre de communiquer entre eux et d’annoncer leurs intentions. « L’emploi du clignotant est donc requis pour tout déplacement latéral. Il doit être actionné même si aucun autre usager ne se trouve à proximité et ne peut être gêné par la manœuvre », insiste encore Vias, estimant que « cela doit tout simplement devenir un réflexe ».
Et comme un conducteur averti en vaut deux, Vias rappelle encore que le clignotant ne donne pas automatiquement la priorité sur la route. « Pas mal de conducteurs s’imaginent à tort que le fait de clignoter les rend en quelque sorte prioritaires et leur permet, par exemple, de s’insérer sur la première bande d’une autoroute en forçant le passage. Il n’en est évidemment rien! Conformément à l’article 12.4 du code de la route, le conducteur qui s’apprête à exécuter une manœuvre doit céder le passage aux autres usagers », explique-t-on.