Viktor Orban a fait voter sa majorité en faveur de l'interdiction de la Pride à Budapest... Qui se tiendra tout de même.

Marche des fiertés en Hongrie: Orban écarte la violence, les Affaires étrangères restent inquiètes

En contestation de l’interdiction voulue par la majorité parlementaire hongroise, la Pride de Budapest s’annonce plus grande que jamais. Des tensions sont attendues, Viktor Orban tempère, Maxime Prévot s’inquiète.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a écarté toute intervention des forces de l’ordre contre la marche des fiertés samedi à Budapest malgré les mesures d’interdiction, mais il a mis en garde les participants contre les conséquences légales.

« Bien sûr, la police pourrait disperser de tels événements car elle en a le droit, mais la Hongrie est un pays civilisé », a déclaré le dirigeant dans sa traditionnelle interview du vendredi sur la radio d’État, assurant qu’elle n’userait « pas de violence physique ». La police a interdit la semaine dernière la marche, invoquant une récente loi anti-LGBTQIA+ du gouvernement, mais le maire écologiste de Budapest Gergely Karacsony a décidé de la maintenir, estimant qu’un tel évènement municipal ne nécessitait pas d’autorisation officielle.

500 euros d’amende pour participer à la Pride de Budapest

Les participants de la Pride s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 500 euros, tandis qu’organiser ou appeler à y participer est passible d’un an de prison. La commissaire européenne chargée de l’égalité, Hadja Lahbib, est attendue dans la journée à Budapest où elle tiendra une conférence aux côtés du maire de la capitale.

Dans ce contexte inédit, les organisateurs de la marche attendent plus de 35.000 personnes, pronostiquant « la plus grande Pride » depuis sa création dans les années 1990.

Le SPF Affaires étrangères déconseille de participer à des contre-manifestations

En Belgique, le rassemblement semble inquiéter le SPF Affaires étrangères. Le ministère a récemment mis à jour ses conseils aux voyageurs pour Budapest, en Hongrie, en raison de la Pride March. «La loi hongroise autorise l’utilisation de la reconnaissance faciale pour identifier les participants», est-il détaillé sur le site web du ministère des Affaires étrangères.

Ce dernier conseille donc aux participants de rester vigilants et de se tenir au courant de la situation via les médias et les réseaux sociaux de l’ambassade de Budapest. « En particulier, il est conseillé aux participants, dans l’intérêt de leur sécurité, de se tenir à distance d’éventuelles contre-manifestations et, en cas de troubles, de suivre les directives de la police locale. »

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