La philosophe et économiste Sophie Swaton a utilisé toute sa rationalité et son intuition de chercheuse à l’université de Lausanne pour tenter de décoder les visions qui lui sont survenues après la rencontre avec un chaman.
Au début, elle s’est demandé si elle n’était pas un peu «perchée», pour reprendre un terme qu’elle affectionne. Voir un œil de jaguar devant l’œil de son interlocuteur amazonien et comprendre tout ce que celui-ci raconte dans une langue qu’elle n’a jamais pratiquée, il y a de quoi être ébranlée. Mais ce n’était que le début d’autres visions et d’un long voyage qui continue toujours, au cours duquel Sophie Swaton a utilisé toute sa rationalité et son intuition de chercheuse à l’Université de Lausanne pour tenter de décoder ce qui lui arrivait. Finalement, c’est lors d’un séjour en Indonésie, où le chamanisme fait partie intégrante de la culture, que la philosophe franco-suisse a pu se rassurer sur ses expériences paranormales et extrasensorielles. Elle y a compris que la réalité est beaucoup plus riche que ce que nous croyons en percevoir, nous, Occidentaux. Et que les peuples autochtones, bien plus proches de la nature que nous, ont énormément de savoirs à partager, notamment en matière de soins psychique et physique.
C’est un récit initiatique incroyable, mais il s’agit de son initiation. Il n’y a rien de prosélyte chez Sophie Swaton qui n’est d’ailleurs pas du tout croyante. Sa seule obsession est de comprendre et d’apprendre, en s’accrochant à la philosophie (Bergson, Nietzsche, Platon) et à la science (la neuroscience, en particulier), avec une ouverture d’esprit totale, la seule chose qu’elle prône d’ailleurs dans son travail d’analyse pour que s’installe un dialogue entre deux humanités différentes. Nous avons à apprendre les uns des autres. La décolonisation des savoirs n’a pas encore eu lieu, et elle pourrait enrichir toute l’humanité.
Pour bien comprendre votre démarche: êtes-vous une philosophe rationaliste? Cartésienne, donc?
Je dirais plutôt que je suis agnostique. Je n’ai pas de préjugés. Alors, oui, rationaliste. Et humaniste, surtout. Je suis dans le soin, la justice sociale, tout ce qui est concret. Comme disait Paul Valéry, pour moi, les vrais problèmes des vrais philosophes sont ceux qui tourmentent et gênent la vie. Je m’intéresse à la pauvreté, à la juste redistribution, je fais une thèse sur le chômage et l’emploi. Pourquoi des gens travaillent dix heures par jour et sont pauvres malgré tout? C’est ce genre de questions très rationnelles qui me passionnent.
Votre première vision est donc l’œil du jaguar, d’où le titre de votre livre, lors d’une soirée avec le grand activiste autochtone brésilien Almir Surui.
Oui, Almir est un chef indien de la communauté Surui au Brésil. Il est connu pour ses messages contre la déforestation amazonienne. Fin de l’été 2017, il est de passage en Suisse. A l’époque, je m’intéresse plutôt à la production de cacao durable, ce qui est très concret. J’ai l’opportunité de rencontrer Almir chez une amie. C’est une soirée sympa. On y parle justement de cacao durable. On mange des insectes grillés, alors à la mode. J’aime tester des nouveautés culinaires. Mais je me demanderai quand même plus tard si on ne m’a pas fait manger un truc hallucinatoire. (rires)
Vous intéressiez-vous au chamanisme avant cette rencontre?
Non. Déjà les mots en «isme» ne me plaisent pas. Des étudiants branchés là-dessus avaient un jour réalisé un stage à l’université. Avec mon collègue philosophe Dominique Bourg, on s’est demandé ce qu’ils trafiquaient, s’ils étaient en train de lancer une secte en se mettant des plumes partout… Donc, je suis plutôt suspicieuse à l’égard de tout ça. C’est mon côté méfiant franco-suisse qui ressort, plus «vade retro» que «on y va gaiement».
Que s’est-il passé ce soir-là avec le chef Almir?
La première chose est qu’il me parle en portugais, une langue que je ne pratique pas du tout, et je comprends tout ce qu’il me dit. Je lui réponds en français et il me comprend sans problème. Je traduis même aux autres ce qu’il me raconte. Mon cerveau est en sidération. Je demande à Almir ce qui se passe. Il se contente de rire et me prend les mains pour que je pose mes avant-bras sur les siens. Il me regarde. Je sens des tremblements un peu comme dans un avion à l’atterrissage. Je le regarde et c’est alors que se superpose à son œil gauche, un œil d’animal. Pour moi, il n’y avait aucun doute, c’était un œil de jaguar.
Cela vous a-t-il fait peur? Avez-vous pensé devenir folle?
J’ai ressenti une sorte de fascination-répulsion. Il y a une énergie, comme l’attraction d’un aimant auquel je ne peux résister et qui me fascine. Mais, à l’intérieur, mon mental me crie «alerte, alerte»! Je me sens physiquement bien, mais mon mental me pousse à m’enfuir. Je n’arrive pas à classer cette expérience dans une case de mon vécu. Comme si j’avais un hamster à l’intérieur qui pédale dans le vide, qui ne sait pas à quoi se rattacher, qui sait qu’il n’est ni drogué ni alcoolisé, qui se dit laisse-toi faire tout en voulant à un moment arrêter. Almir me parle de langage universel, ça me berce, ses paroles me font du bien. Je suis comme un enfant qui ne croit plus au Père Noël mais une part de lui veut y croire.
Après cette expérience, les visions continueront-elles?
Oui, je pensais que j’allais digérer et dormir dessus, mais le problème est que ça ne s’arrête pas le lendemain, ni le surlendemain… C’est à la fois marrant, comme quand vous mettez des lunettes 3D au cinéma, et embarrassant parce que ça arrive sans prévenir. Ce sont des visions, un visage, un animal, un masque coloré géant sur un immeuble, mais aussi des impressions, un parfum, un son, des informations sur les gens. Et cela peut arriver quand je suis avec quelqu’un en train de boire un verre par exemple et qui ne voit pas ou n’entend pas la même chose que moi. A un moment, il fallait que je trouve un interprète qui m’explique ce qui se passe, parce que ça risquait de perturber mes relations sociales. C’est là que j’en parle à mon ami Iwan, qui est Indonésien.
Comment va-t-il vous aider?
D’abord, ça le fait beaucoup rire, comme Almir… A l’époque, je le connaissais déjà depuis de nombreuses d’années. Il est prof, il a étudié le droit. Il respecte les standards rationnels, il n’est pas perché. Très vite, il me rassure en m’expliquant qu’il a les mêmes visions que moi, que c’est normal, que c’est ce qu’on appelle le troisième œil avec lequel on voit l’invisible, que ça n’a rien d’exceptionnel dans son pays. Il va y aller mollo parce qu’il veut me laisser vivre mes expériences spontanément, sans trop intervenir dans ce processus entre moi et la nature. Au moins, je ne me sens plus toute seule et ça dédramatise les choses. J’admets vivre ce truc que je ne maîtrise pas mais je n’accepte pas de lâcher la voie de la rationalité pour pouvoir expliquer avec des mots ce que je vis. Vu que je ne suis ni folle ni schizophrène, que je n’ai pas de trouble de la vision, il doit y avoir une autre explication logique. J’écoute donc ce que les peuples autochtones ont à m’enseigner, je n’ai pas d’autre piste.
Vous êtes alors partie en Indonésie?
Pas tout de suite. Je décide de m’y rendre un an après tous les premiers symptômes. Les visions, les connexions, les sons continuent de manière anarchique, comme dans une voiture full options où le frein à main et le klaxon se déclenchent en même temps. J’entends des animaux me parler. Je ne peux plus traverser un cimetière sans entendre des voix. C’est une agression sensorielle. J’ai une hypersensibilité à tout, peut-être comme les autistes. Il y a trop d’informations. La première chose que je vais devoir apprendre, c’est de baisser le volume sonore, gérer les flux, leur intensité.
Vous devenez très empathique aussi, au point d’aider abruptement une maman roumaine…
Oui, très vite, je me mets à ressentir des émotions, des sentiments que je n’avais pas auparavant avec une telle force. J’ai l’obsession d’aider, d’être utile concrètement aux autres et de ne pas me contenter de réfléchir à une société plus juste. Il y a l’histoire de la petite fille roumaine, âgée d’un an tout au plus, que j’entends m’interpeller intérieurement, près de la gare de Genève, qui me demande d’aider sa maman qui doit se faire opérer d’urgence dans son pays. C’est tellement intense que je ne me pose pas de question et agis d’instinct en allant chercher de l’argent sur-le-champ, puis en trouvant un appartement pour la famille là-bas. Je n’ai parlé de cette anecdote à personne, excepté Iwan qui en a été très ému. Ici, on aurait pensé que je suis une jobarde. Ce genre de générosité est suspecte. Dans nos sociétés, on est égoïste, calculateur, on ne donne pas ce qu’on a. Moi, je me sentais tellement bien de le faire.
Avez-vous découvert d’autres sensations en Indonésie?
Tout d’abord, j’ai pu enfin arrêter de camoufler ce qui m’arrivait, me laisser aller, sans me cacher, sans avoir une double personnalité pour ne pas inquiéter les gens autour de moi. Je me suis tout de suite sentie en famille, en Indonésie, et c’est le cas aujourd’hui avec beaucoup de peuples autochtones. Je pouvais m’exprimer sans craindre de jugement y compris par moi-même. Je vais alors ressentir davantage de choses, rencontrer des dukuns (NDLR: chaman ou guérisseur traditionnel indonésien) locaux. Je vais surtout découvrir, en rencontrant des gens intellectuellement ouverts, très bien formés, que je peux vivre ces expériences tout en gardant ma rationalité de chercheuse, de professeur, que cela peut être complémentaire.
Avez-vous l’impression qu’il s’agit d’un don, d’une prédisposition naturelle?
J’ai davantage l’impression d’avoir une tare, pour être honnête (rires). Je ne me sentais pas du tout prédisposée. Mais ce que je comprends en allant sur place, c’est que ce n’est pas à moi de choisir, c’est la nature qui choisit. On n’échappe pas à ce qu’on est. Je suis libre de le recevoir comme un don ou une malédiction, mais ça ne changera rien. J’ai mis du temps à l’accepter parce que je pensais que c’était leur culture, et pas la mienne. Je suis prof, j’ai des enfants, je vis en Suisse, je n’ai pas envie d’être un dukun, de terminer dans un temple à Bali. J’aime bien les supermarchés, regarder les séries Netflix, manger des barres chocolatées. En fait, avec la religion, j’ai revécu des traumas d’enfance. Je ne veux pas qu’on m’impose un mode de vie. Mes amis indonésiens ont compris que j’avais ce côté un peu rebelle. Ils m’ont d’ailleurs conseillé de garder ma rationalité de philosophe.
Vous cherchez donc des réponses dans la philosophie, en particulier chez Henri Bergson et Nietzsche?
J’ai toujours adoré et bien compris Bergson. J’ai relu ce qu’il raconte sur la mystique, la conscience, le cerveau qui ne peut être réduit à de la matière… Je devine qu’il a peut-être vu des choses lui aussi, mais qu’il n’a pas osé en parler. Nietzsche aussi m’interpelle quand il écrit «Mes pensées où êtes-vous?». Les philosophes que j’admire le plus admettent eux-mêmes qu’il y a quelque chose de l’ineffable, comme le sentiment océanique de Romain Rolland, un flux d’une puissance incroyable, comme un tsunami intérieur, que j’éprouverai en Indonésie sur la plage du Baron. Cela m’a permis de comprendre que, dans le dialogue Prométhée-Orphée, on devrait faire la part un peu plus belle à Orphée, qui consiste à respecter le mystère de la nature et non la contraindre.
Vous êtes passée du «cogito ergo sum» de Descartes à «je suis donc je pense et je ressens»?
J’appelle ça mon eurêka cathartique. Qu’elle soit à l’intérieur ou pas du cerveau, la conscience ne nous permet-elle pas de capter aussi des informations par notre corps, notre intuition, notre ressenti? N’existe-t-il pas une autre réalité à l’extérieur de notre boîte crânienne? C’est peut-être ça que perçoivent les artistes qui voient des choses que tout le monde ne voit pas. On l’a oublié mais nous sommes des êtres d’émotions qui pensent et ressentent. En se laissant complètement aller, on ressentirait sans doute davantage de choses.
Vous vous êtes aussi appuyée sur les sciences, notamment les expériences de mort imminente (EMI). C’est-à-dire?
En m’intéressant aux EMI, je me suis sentie proche de ce qu’ont vécu les gens qui sont passés par là et qui ont pu témoigner. Or, ces expériences de mort imminente, on en parle facilement, sans se cacher. Cela a été l’objet de publications scientifiques dans The Lancet. Il y a des cardiologues, des neuroscientifiques qui s’y intéressent. La Belgique est d’ailleurs réputée dans ce domaine. Dans les EMI, des gens ont éprouvé la décorporation, des connexions avec l’univers, des sentiments extrêmement forts, sans que ces expériences soient taxées de religieuses ou psychiatriques. Elles sont prises au sérieux et cela me donne de l’espoir.
Pourquoi?
On est peut-être à l’aube d’une révolution de la pensée et du cerveau, avec l’appui des neurosciences qui éclairent ce que vivent les peuples autochtones et qu’on n’explique pas rationnellement. Il est possible de créer un dialogue entre les deux. La science m’a beaucoup aidée dans mes travaux. Comment arrêter de fumer? Comment stopper une relation toxique? Comment sortir d’un burnout? Les neurosciences et les médecines traditionnelles ancestrales peuvent certainement se combiner pour apporter des solutions à nos traumas individuels et collectifs.
Croyez-vous aussi au développement des sciences de l’esprit sur les expériences exceptionnelles, comme la télépathie, les expériences médium, le déplacement d’objets, etc.?
Oui. Bergson lui-même –encore lui– s’est investi dans la parapsychologie. Il s’est intéressé à la télépathie. On l’a oublié, mais, au XIXe siècle, la vogue du spiritisme était très à la mode auprès des intellectuels, comme Victor Hugo, par exemple. Aujourd’hui, on redécouvre tout un champ de la philosophie de l’esprit, sur la conscience, la communication avec les défunts, etc. qui était fort développé à l’époque. La phénoménologie affirme que le corps a plusieurs enveloppes. Je ne sais pas si c’est vrai. Mais il y a là un vrai champ d’investigation. Ce qui m’intéresse en particulier, c’est la neuroplasticité. J’ai un peu une obsession à la Obama qui dit que le kilo et demi qu’on a entre les oreilles est ce qu’on connaît le moins bien dans le corps humain. Il souligne par là qu’il y a encore beaucoup de marge d’exploration sur le fonctionnement du cerveau, la créativité, le placebo, l’autoguérison…
«Il s’agit, à l’ère postcoloniale, de retrouver une biodiversité des savoirs.»
En Occident, on a l’impression d’être les vrais détenteurs du savoir. En réalité, il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas et que d’autres cultures aux pratiques millénaires peuvent nous aider à apprendre…
Oui, mais c’est réciproque. Nous devons nous nourrir de ce qui se pratique dans ces cultures autochtones et vice versa. Elles aussi peuvent s’inspirer de nos pratiques, d’autant qu’aujourd’hui, les jeunes dans ces populations s’exilent de plus en plus et perdent cette transmission des savoirs. Pour l’Occident, cela suppose une fameuse humilité, avec une nécessaire remise en question. Le défi est celui de la mise à profit d’un dialogue pour voir comment on peut associer les deux manières de faire, que ce soit dans le soin, la nutrition, le sport, aux niveaux psychique, physique et spirituel. Par exemple, c’est se demander si pour soigner les patients, on ne devrait pas d’abord se focaliser sur l’écoute au lieu de leur prescrire d’emblée un médicament. En fait, il y a deux humanités complètement différentes. Il faut pouvoir les rassembler.
Finalement, ne prônez-vous pas une sorte de décolonisation des savoirs?
Tout à fait, c’est vraiment le bon mot, merci! Il s’agit, à l’ère postcoloniale, de déconstruire nos savoirs et d’apprendre les uns des autres. Des autochtones me disent souvent «nous les « toc-toc », donc les « cas psys » ou d’addiction, on peut les traiter avec notre médecine traditionnelle, en revanche, pour le cancer ou des vaccins, on compte sur vous». Ils savent aussi qu’il y a des forêts auxquelles il ne faut pas toucher sinon cela fera sortir le virus Ebola. Ces communautés ont des connaissances, notamment en herboristerie, qui peuvent aider nos scientifiques. Il faut qu’un troc s’organise, se recrée, qu’on retrouve une biodiversité de savoirs.
Vous évoquez le soin de l’esprit par la connexion à d’autres entités. N’est-ce pas ce que font la psychologie ou la psychanalyse en nous reconnectant à notre passé?
C’est vrai. Je m’intéresse d’ailleurs de plus en plus à l’ethnopsychiatrie. Il y a là aussi quelque chose à développer, d’autant qu’on a beaucoup de migrants et de cultures différentes chez nous. Comment revaloriser ces cultures et créer des communautés de lien dans des espaces ouverts de thérapie? Comment repenser le soin avec les psychologues, mais aussi les infirmières, les accompagnants spirituels? Beaucoup de nos maladies sociétales, comme la dépression, le burnout, les angoisses, sont liées à notre déconnexion à la nature, au vivant. C’est l’hypothèse des peuples autochtones. Et là, nous avons beaucoup de choses à réapprendre. On vit dans des espaces fermés, je ne peux même pas ouvrir la fenêtre de mon bureau ici à l’université… On ne prend pas le temps, on vit à cent à l’heure. On est dans du productivisme quel que soit le métier qu’on fait, que ce soit ceux de la terre ou non. Les enfants reconnaissent instantanément des marques commerciales, mais pas des espèces d’animaux, d’oiseaux, ou d’arbres. Cela veut dire que la nature nous parle mais qu’en ne l’écoutant pas, on se prive d’une forme de soin accessible.
L’œil du jaguar vous a-t-il fait redécouvrir votre animalité?
Il m’a permis de me reconnecter à une forme de médecine innée qu’on possède tous et toutes, qui consiste à écouter la part animale, instinctive en nous. On a tous cette faculté de travailler sur ses intuitions, que les peuples autochtones nourrissent naturellement mais que notre confort nous a fait oublier. L’œil du jaguar m’a libérée d’un certain conformisme dans notre société où nous devons être des moutons. Si vous pensez que je suis folle, libre à vous. Ça m’est égal, parce que moi, je sais que je ne le suis pas. Je suis un esprit libre. Ça peut déranger certes, mais quel est le risque une fois qu’on a compris qu’il n’y a pas de monstre derrière le rideau? Il faut juste se laisser gagner par l’imprévisibilité, l’inconnu, sortir de sa caverne en sachant qu’on peut y retourner quand on veut.
Bio express
1977
Naissance à Aix-en-Provence.
2005
Doctorat de philosophie économique, après des études de lettres.
2009
Devient enseignante-chercheure à l’Université de Lausanne.
2017
Crée la fondation publique suisse d’utilité publique Zoein.
2018
Publie Pour un revenu de transition écologique (éditions PUF).