Ce dimanche après-midi, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de Bruxelles en soutien à Gaza.
La manifestation en soutien à la Palestine a rassemblé 70.000 manifestants dimanche après-midi à Bruxelles, selon la police. Les organisateurs parlent quant à eux de 110.000 personnes. Une centaine d’organisations et ONG étaient à l’initiative de l’événement, parmi lesquels le CNCD-11.11.11, le collectif palestinien Beitna, les syndicats socialiste et chrétien, Solidaris et l’Union des Juifs Progressistes de Belgique.
La marche a débuté par un rassemblement à la gare du Nord, où plusieurs discours ont été prononcés. Ensuite, les manifestants se sont dirigés vers la place Jean Rey, près des institutions européennes.
Les participants à la marche se sont vêtus de rouge, et beaucoup ont également apporté une carte rouge. Avec cela, ils veulent dénoncer la «responsabilité» du gouvernement fédéral belge et de l’Union européenne. Malgré l’accord conclu lundi, les organisations participantes exigent d’autres mesures. Selon les manifestants, l’UE et ses Etats membres doivent faire front commun contre «le plan israélo-américain d’épuration ethnique de Gaza.»
«Bien que le gouvernement fédéral ait finalement décidé de prendre des mesures nationales contre Israël, celles-ci sont encore loin de répondre à toutes les obligations de la Belgique», déclare Gregory Mauzé, porte-parole de l’Association belgo-palestinienne (ABP). «Ce sont de petits pas dans la bonne direction, qui doivent être concrétisés au plus vite. Ils ne suffisent pas à mettre fin à la complicité de notre pays dans le génocide. De plus, la Belgique doit exiger que l’Union européenne impose des sanctions contre Israël.»
Alors que la coalition Arizona a annoncé le 2 septembre un paquet de mesures pour mettre fin à l’impunité d’Israël, les manifestants ont exigé leur mise en œuvre rapide et intégrale, tout en appelant à aller plus loin. «La pression des citoyens et de la société civile a enfin permis de faire bouger les lignes et forcé le gouvernement à sortir de son attentisme coupable, mais les mesures annoncées sont encore loin de répondre à nos obligations au regard du droit international», poursuit M. Mauzé.
«Après près de deux ans de génocide et 76 ans d’occupation illégale de la Palestine par Israël, la Belgique ne peut plus se cacher derrière des promesses vides. Le droit international et national exige que la Belgique mette fin à sa complicité. Des sanctions immédiates et la résiliation de tous les accords belges et européens avec Israël ne sont pas une question de choix: elles constituent une obligation légale et morale. Le fait de ne pas agir entachera de façon irréversible la réputation et la conscience de la Belgique», ajoute l’organisation palestinienne Beitna.