Le nouveau rapport des experts climat de l’ONU (Giec), publié lundi, est un constat sans appel sur les impacts catastrophiques du changement climatique. Voici une série de réactions:
– Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine:
Ce rapport démontre « pourquoi la communauté internationale doit continuer de prendre des mesures climatiques ambitieuses, alors même que nous faisons face à d’autres défis mondiaux impérieux ». « Si les décisions politiques et économiques sont les principaux facteurs de conflit, le changement climatique augmentera la menace sur la stabilité locale et mondiale ».
– Barbara Pompili, ministre française de la Transition écologique:
« Ce rapport conforte la France dans sa détermination à poursuivre son action pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (…) mais pour se préparer aux impacts inéluctables du changement climatique. »
– Madeleine Diouf Sarr, représentante du groupe des Pays les moins avancés (46 pays):
« Nos vulnérabilités sont mises à nu dans ce rapport. La science nous dit que nous atteignons déjà les limites de notre capacité d’adaptation à 1,1°C. À 1,5°C, nous savons que nous subirons des pertes encore plus importantes. »
– Anote Tong, ancien président de l’Etat insulaire du Kiribati, dans l’océan Pacifique:
« Mon peuple du Kiribati paye le prix de l’addiction du monde aux énergies fossiles. Malheureusement, notre capacité à s’adapter est sévèrement réduite par notre manque de ressources. J’ai vu des habitants construire des barrages de coraux contre la mer car ils n’ont rien d’autre à disposition. »
– Laurence Tubiana, l’une des architectes de l’accord de Paris de 2015:
« Ce rapport nous rappelle brutalement que le changement climatique tue déjà des gens, détruit la nature et appauvrit le monde. »
– Mohamed Adow, directeur du think tank Power Shift Africa:
« Nous échouons actuellement à nous adapter au monde qui change. Ou plus précisément, les pays du Nord riches et pollueurs ont modifié la planète en brûlant des énergies fossiles et refusent à présent d’aider ceux qui en subissent les conséquences. »
– Ani Dasgupta, président du World Resources Institute (WRI)
« Le changement climatique est l’injustice suprême. Les gens avec les plus faibles ressources, qui sont le moins responsables de la crise climatique, font les frais des impacts climatiques. » « Il y a encore de l’espoir. Il reste un chemin étroit pour éviter les pires impacts climatiques. »
– Maarten van Aalst, directeur du Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge:
« Pour la première fois, le Giec évoque explicitement l’inquiétude soulevée par les impacts humanitaires du changement climatique (…) Les antennes nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à travers le monde constatent déjà ce que le rapport du Giec confirme: nous sommes confrontés à des risques croissants de catastrophes. Mais le rapport montre aussi que nous pouvons agir. »
– Stephen Cornelius, de WWF International:
« Notre planète est en danger et est poussée à ses limites, parfois même au-delà, avec les personnes et les écosystèmes les plus vulnérables souffrant le plus. » « La nature peut être notre alliée et un pare-choc essentiel si nous choisissons de la restaurer et de la protéger. »
– Daniel Zarin de Wildlife Conservation Society (WCS)
« Si nous ne réussissons pas à freiner le changement climatique, nous allons aussi perdre la majorité de la nature tel que nous la connaissons. »
– Teresa Anderson, d’ActionAid International:
« Ce rapport présente un catalogue déchirant des souffrances immenses que le changement climatique signifie pour des milliards de personnes, maintenant et au cours des prochaines décennies. » « Vous ne pouvez pas le lire sans avoir la boule au ventre. »
– L’Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS):
« Nous fonçons toujours vers l’abîme. »