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Quel sera l’arbre belge le plus remarquable de l’année 2019?

Petits et trapus ou grands et élancés, ils sont parfois tordus au milieu, marqués par les années. Sous leur feuillage touffu ou délicat, tous ont une histoire à raconter, bien que rares sont les hommes à s’en emparer.

La Fondation wallonne pour la Conservation des Habitats propose mardi à tout un chacun de gratter l’écorce pour révéler l’histoire de ces compagnons silencieux, et de couronner d’ici novembre l’un d’entre eux « Arbre belge de l’année 2019 ».

Les arbres regardent passer les trains, les familles à vélo et les âges. Depuis 2014, la Fondation wallonne pour la Conservation des Habitats et le Fonds Baillet Latour organisent un concours annuel et gratuit pour mettre un de ces élégants géants à l’honneur. Accompagnée de photos, leur candidature peut cette année encore être proposée par une personne, une association, une famille, une entreprise ou une commune wallonne ou bruxelloise qui connaît les secrets de son arbre. Le tour des arbres flamands viendra en 2020.

À la clef, un prix de 2.500 euros pour offrir à ce vert compagnon les soins d’un arboriste, des abords agréables et un petit coup de pub. Par exemple par le biais d’une brochure dont il sera la vedette ou d’animations dans les écoles de la commune.

Les candidatures peuvent être déposées sur www.arbredelannee.be jusqu’au 10 septembre à minuit. Un jury d’experts se laissera emporter par les portraits en mots et en images de six congénères feuillus, soit un par province wallonne et un autre pour la Région bruxelloise. Dévoilés le 30 septembre, les arbres-lauréats seront soumis au vote du public tout au long du mois d’octobre. Celui qui aura recueilli le plus de votes sera élu « Arbre de l’année » et représentera le Plat pays à la finale du concours européen.

L’année passée, le jury européen avait octroyé une 10e place au hêtre commun de la vierge de Lummen, dans le Limbourg. Derrière la chapelle Notre-Dame, ses longues racines pourpres s’enfoncent dans un tertre qui, jadis, saluait un vieux congénère. Au creux de celui-ci, une statuette de la vierge Marie. Lorsque l’idole disparut mystérieusement en 1641, une chapelle fut érigée et le vieil arbre abattu. Dans son bois furent sculptées de nouvelles statues de Marie.

Si le concours est un prétexte pour sensibiliser les citoyens à l’importance de ces plantes pérennes pour l’environnement et la société, admet volontiers Olivier Noiret de la Fondation wallonne, « chacun de nous a un lien particulier avec un arbre: le chêne dans lequel on jouait étant enfant, le grand hêtre le long duquel on se promenait chaque dimanche, ou le noisetier au fond du jardin ».

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