La consommation des œufs auto-produits déconseillée dans ces communes touchées par la pollution aux PFAS

Les Wallons sont invités à ne plus manger leurs œufs de poulailler dans les zones contaminées par les PFAS. Un principe de précaution tant que les risques sanitaires exacts ne sont pas connus, alors que les poules peuvent ingérer ces substances en se nourrissant.

Les Wallons vivant dans des communes contaminées par les PFAS sont invités à ne plus consommer les œufs de leur poulailler, a indiqué vendredi le ministre wallon de l’Environnement, Yves Coppieters (Engagés) sur la Première (RTBF).

Le ministre s’appuie sur un récent rapport du conseil scientifique indépendant (CSI) qui préconise un renforcement des mesures de précaution, notamment de ne plus manger les œufs auto-produits dans les zones contaminées par ces polluants éternels.

Interrogé par Belga, le cabinet du ministre précise que les communes concernées sont toutes les entités qui ont été placées en zones d’investigation prioritaires (ZIP) ces derniers mois, à savoir là où des biomonitoring (prélèvement sanguins) et des séances d’information à la population ont été organisées.

Concrètement, il s’agit des communes alimentées en tout ou en partie en eau par le ‘feeder du Hainaut’, c’est-à-dire Braine-l’Alleud, Braine-le-Château, Braine-le-Comte, Ecaussinnes, Ittre, Seneffe, Soignies, Tubize et Waterloo. D’autres communes wallonnes figurent aussi actuellement dans ces ZIP, à savoir Florennes, Chièvres, Ronquières et Nandrin.

Dans ces communes, des prélèvements d’œufs vont être prochainement menés par l’institut scientifique de service public (Issep) afin de mesurer les risques sanitaires, a précisé M. Coppieters.

« Tant qu’on n’a pas les résultats, il faut appliquer le principe de précaution« , a souligné le ministre. Cette même prudence devrait aussi s’appliquer aux légumes cultivés dans les potagers de ces communes, a-t-il ajouté.

Les PFAS (substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées) sont des substances chimiques fabriquées et utilisées dans de nombreux produits de la vie courante. Qualifiés de polluants éternels vu leur capacité à persister sur la durée dans l’environnement, les PFAS peuvent avoir un impact sur le système immunitaire, la fonction hépatique, le taux de cholestérol, la fertilité ou même le poids de l’enfant à la naissance.

Les poules ingèrent ces substances lorsqu’elles se nourrissent d’aliments ou d’eau contaminés, notamment en grattant la terre lorsqu’elles sont en recherche de nourriture.
L’an dernier, les services sanitaires des Pays-Bas avaient lancé un appel à la prudence vis-à-vis des œufs auto-produits en raison là aussi d’un risque de forte contamination aux PFAS.

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