L’Initiative citoyenne européenne (ICE) visant à interdire les « thérapies » de conversion de genre des personnes LGBTQIA+ a récolté le million de signatures nécessaire à sa prise en compte par la Commission européenne.
Ce dispositif n’a pas d’effet contraignant : bien que la Commission soit tenue d’y répondre, rien ne l’oblige à transformer cette initiative en nouvel acte juridique européen.
Cependant, en septembre, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait mandaté une commissaire pour établir une stratégie « autour de l’égalité des personnes LGBTQI » après 2025. Cette stratégie devrait notamment mettre l’accent sur « l’interdiction de la pratique des thérapies de conversion », avait-elle plaidé.
Les thérapies de conversion prétendent modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne, assimilant l’homosexualité à une maladie.
Elles peuvent prendre la forme de séances d’exorcisme, de stages ou encore d’électrochocs, parmi une kyrielle de sévices qui ont des retentissements psychologiques, voire physiques, durables chez les personnes, souvent jeunes, qui en sont victimes.
Selon l’association ILGA, les thérapies de conversions ne sont complètement interdites que dans huit pays de l’Union européenne: France, Belgique, Chypre, Allemagne, Malte, Portugal, Espagne et Grèce.