Trois quarts des PME belges (77 %) se montrent favorables à une reprise « progressive » du travail après une incapacité de longue durée, révèle dimanche une enquête menée par SD Worx en mars dernier auprès de 661 employeurs. Une sur six (16 %) affirme même être déjà en mesure de répondre positivement à une telle demande.
La majorité des PME plaide également pour un suivi rapide des travailleurs malades : 38 % estiment que le contact devrait intervenir dans le premier mois, et 75 % dans les trois mois suivant le début de l’incapacité, afin de maximiser les chances de réintégration. À l’inverse, 15 % des répondants jugent ce contact précoce sans effet notable.
Alors que le gouvernement prévoit, dès janvier 2026, une contribution de solidarité de 30 % à charge des entreprises de plus de 50 salariés (applicable sur l’allocation d’incapacité entre le 31e et le 90e jour d’absence), certaines PME appellent également à une responsabilisation financière des travailleurs. Cette proposition est soutenue par 58 % des PME flamandes, contre 38 % en Wallonie et 29 % à Bruxelles.
Parmi celles qui y sont favorables, 60 % prônent un modèle similaire à celui des indépendants: pas d’indemnité pour les absences de moins de huit jours, mais une indemnisation à partir du huitième jour. Les 40 % restants privilégient une retenue de salaire de un à trois jours.
L’enquête révèle enfin que les absences de quelques jours à une semaine sont les plus difficiles à gérer pour les PME que les absences de longues durées, en particulier en Wallonie (37 % des répondants).