
« L’investissement durable, c’est d’abord savoir à quoi sert votre argent »
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Le label Towards Sustainability est le seul label belge qui fixe une norme minimale pour les produits financiers durables. Mais cela va plus loin : le label exige de la part de tout fonds qui souhaite porter ce label de la transparence, un suivi structurel et une stratégie claire. Olivier Marquet, président du conseil d’administration, explique cette philosophie : « Chaque euro investit dans un système. Le label aide à choisir le système que l’on veut contribuer à renforcer. »
Qu’est-ce qui différencie le label Towards Sustainability des autres labels ou scores ESG ?
Olivier Marquet : « Nous sommes le seul label belge qui ne se contente pas d’examiner les investissements actuels d’un fonds, mais qui analyse aussi ses perspectives d’évolution pour l’avenir. Nous nous concentrons sur des stratégies durables et un suivi structurel, et non sur des instantanés. »
Pourquoi un instantané ne suffit-il pas ?
« Parce que la durabilité est une trajectoire. Un fonds peut sembler ‘vert’ aujourd’hui, mais sans stratégie claire, ces bonnes intentions ont tendance à se diluer. Nous exigeons de la transparence, la publication des critères et un contrôle interne et externe pour garantir aux investisseurs qu’il ne s’agit pas d’une volonté éphémère. »
Quels aspects le label contrôle-t-il ?
« Notre vérificateur indépendant, une collaboration unique entre universitaires, ONG et experts, examine l’ensemble du processus d’investissement d’un fonds. Il s’agit d’analyser des documents et de mener des entretiens avec les gestionnaires de fonds en personne. Seuls ceux qui sont à la fois capables de convaincre et d’étayer leurs propos obtiendront le label. »
Qu’est-ce qui est exclu ?
« Il y a des limites strictes. Par exemple, les énergies fossiles. Nous ne permettons pas aux fonds de dire : ‘Nous allons nous améliorer’, alors qu’ils investissent massivement dans les industries polluantes. C’est bien d’avoir de l’ambition, mais il faut joindre le geste à la parole. »
Y a-t-il de la place pour la nuance ?
« Bien sûr. Un fonds qui investit consciemment dans des entreprises qui tendent vers la durabilité, avec une trajectoire de transition claire, peut s’adresser à nous, à condition que ce choix fasse partie d’une stratégie transparente. Nous croyons au progrès, mais pas aux promesses vides. »
En quoi ce label est-il nécessaire ?
« Car certains mots, comme le mot ‘durable’, ont perdu leur sens. Il y a eu une multiplication de promesses fondées sur du vent. Cela a conduit au greenwashing et au cynisme des investisseurs. Notre label tente de réparer cette confiance : avec des critères clairs, des stratégies vérifiables et un contrôle indépendant. »
Comment ces critères sont-ils déterminés ?
« Grâce à des consultations avec le secteur financier et la société civile. Nous organisons des workshops thématiques sur des sujets comme la biodiversité, les droits sociaux. L’évolution des critères se fait progressivement, mais elle tend vers des normes plus strictes. »
Le label garantit-il une durabilité totale ?
« Non. Nous sommes honnêtes : La durabilité à 100 % n’existe pas. Ce que nous offrons, c’est un seuil crédible et une transparence maximale. Et nous donnons aux investisseurs les outils pour élargir leurs perspectives. Sur notre site, chaque fonds s’accompagne d’une fiche d’identité de durabilité avec 40 indicateurs. »
Quel est votre conseil pour l’investisseur ?
« Informez-vous. Demandez à votre banquier si un fonds porte ce label. Et ne vous arrêtez pas au rendement Demandez à voir ce qu’il y a sous le capot. Notre site propose de filtrer les thèmes qui vous intéressent : droits de l’homme, biodiversité, émissions de CO2… »
Quelles sont les évolutions à venir ?
« Nous allons approfondir nos critères par thème en mettant l’accent sur la biodiversité et l’impact social. Nous visons à faire connaître le label au grand public pour impliquer l’épargnant moyen en plus des professionnels. Et à long terme, nous visons un label européen de durabilité. »
« Le label Towards Sustainability veille à ce qu’un fonds respecte ses principes, jour après jour. »
Olivier Marquet
Que répondez-vous à la critique selon laquelle les labels de durabilité risquent de renforcer le greenwashing ?
« C’est une préoccupation légitime. C’est pourquoi nous demandons non seulement l’exclusion des secteurs nuisibles, mais aussi des stratégies actives positives et un contrôle. Un fonds doit prouver qu’il respecte ses principes, jour après jour. »
Quel est votre message pour les investisseurs particuliers ?
« L’investissement durable n’est pas une question d’élitisme. Les outils adaptés, comme ce label, permettent à chacun de faire des investissements conscients. Il n’est pas nécessaire d’être un expert pour apporter sa pierre à l’édifice. Il suffit de savoir sur quoi se concentrer. »
Qu’espérez-vous personnellement ?
« Que les gens réalisent que leur argent n’est pas un pouvoir neutre. Chaque euro investit dans un système. Le label Towards Sustainability aide à choisir le système que l’on veut contribuer à renforcer. C’est une façon de donner du sens à son portefeuille, mais aussi au monde de demain. »
Cliquez ici pour plus d’informations sur l’initiative « Towards Sustainability »