Malgré la dégradation de la note de Bruxelles par Standard & Poor’s, pas de wake up call politique pour la Région. Au contraire, les négociateurs continuent à appuyer sur le snooze.
C’était donc une demi-surprise. L’agence de notation américaine Fitch a dégradé la note de la Belgique en la faisant passer de AA- à A+. En cause: la détérioration des finances publiques belges.
C’est donc tout, sauf une bonne nouvelle. A terme, en effet, cette décision pourrait rendre l’accès aux crédits plus onéreux pour le pays. Et puis, le verdict d’une agence de notation, c’est toujours l’occasion de mettre le doigt là où ça fait mal. Une position budgétaire structurellement affaiblie, des dépenses élevées liées au vieillissement de la population, un effort d’investissement accru dans la défense, l’instabilité politique chronique du royaume, le niveau de productivité des salariés belges désormais sous la moyenne de l’Union européenne, le tableau dépeint par l’agence américaine est plutôt sombre.
Mais c’est un wake-up call politique. Car si Fitch estime que la Belgique est quelque peu vulnérable aux changements économiques, l’agence porte un regard positif sur les réformes mises en place par l’Arizona, notamment pour augmenter le taux d’emploi. Avant Fitch, le Bureau du plan, la BNB, la Cour des comptes avaient posé le même constat. Le gouvernement est à l’œuvre, mais il ne sortirait pas d’un coup de baguette magique les finances de l’ornière et les effets retour espérés sont insuffisants. Conséquence: le rythme des réformes va s’accélérer.
Le verdict d’une agence de notation, c’est toujours l’occasion de mettre le doigt là où ça fait mal.
C’était donc tout sauf une surprise. L’agence de notation américaine Standard & Poor’s (S&P) a dégradé la note de la Région bruxelloise en la faisant passer de A+ à A avec perspective négative. En cause: l’absence de gouvernement et de perspectives fiscales pluriannuelles.
C’est donc tout sauf une bonne nouvelle. A terme, en effet, cette décision pourrait rendre l’accès aux crédits plus onéreux pour la Région bruxelloise. Et puis, le verdict d’une agence de notation, c’est toujours l’occasion de mettre le doigt là où ça fait mal. Incapacité à trouver une ligne politique commune, augmentation du niveau d’endettement plus importante qu’attendu, dérapage de la trajectoire budgétaire, sous-financement structurel, absence de réformes: le tableau dépeint par l’agence américaine est des plus sombres.
Pourtant, ce sera tout sauf un wake-up call politique. Car si S&P estime que Bruxelles est quelque peu vulnérable aux changements économiques, le maintien de la note A indique que la Région garde «une forte capacité à remplir ses obligations financières», argumente-t-on. Et puis, les prêteurs n’ont pas attendu le rapport de S&P pour se faire leur propre avis sur les qualités d’emprunteur de Bruxelles. D’ailleurs, même si un gouvernement était enfin mis sur pied, il ne sortirait pas d’un coup de baguette magique les finances bruxelloises de l’ornière. Dès lors, on continue à appuyer sur le snooze. En toute inconséquence.