Loris Assadian, alias Plumes
Loris Assadian, alias Plumes, 618.000 followers sur Instagram. Pour le plus grand bonheur des animaux. © DR

C’est beau comme Plumes, le chanteur qui envoûte les animaux

Thierry Fiorilli
Thierry Fiorilli Journaliste

Loris Assadian, alias Plumes, donne des concerts privés pour les animaux dans les zoos, des prairies ou les fermes. Pour leur bien-être, et la cause animale.

Il s’appelle Loris. Loris Assadian. Français, 28 ans, installé dans les Yvelines, chanteur et musicien. Nom de scène: Plumes. C’est mieux que Poils, même si ça aurait pu aussi. Parce que s’il a aujourd’hui plus de 618.000 followers sur Instagram, c’est dû en grande partie aux animaux. Des perroquets, des vaches, des girafes, des pandas, des hiboux, des lémuriens, des éléphants, des flamants roses, des okapis, des pingouins… Une gigantesque ménagerie pour laquelle, on le voit et on l’entend sur les vidéos, il chante, en anglais, guitare –rose, la plupart du temps– à la main et casquette sur le crâne. Dans une prairie, dans un zoo, dans une réserve, dans une ferme, partout où il peut et où se trouvent ses désormais amies les bêtes. Amies, puisqu’il les aime, sincèrement. Amies, puisque, toutes, chaque fois, partout, elles courent ou volent vers lui, dès qu’il joue. Et, chacune à leur manière, lui font comprendre que ce concert, rien que pour elles, ça leur plaît vraiment beaucoup.

«Certains reniflent la guitare, d’autres l’accompagnent, par la voix, à leur façon.»

Allez vérifier sur son compte (@plumesofficiel): les gros placides comme les petits nerveux, les ruminants comme les rongeurs, les solitaires comme les troupeaux, les domestiques comme les sauvages s’approchent de Plumes lorsque s’envolent les premiers accords et qu’il entame sa chanson. On voit d’abord l’étonnement, comme si tous ces animaux se demandaient «mais c’est quoi, ça? C’est quoi ce truc qu’on entend, là?». Puis qu’il faut aller regarder et écouter de plus près: «C’est bizarre, pas un truc habituel, mais ça a pas l’air dangereux.» Au contraire, même, on constate que, tous, de l’âne au chiot, du tapir au cabiai, de la biche au cochon, à côté de la curiosité qui les pousse à rejoindre le chanteur, tous, donc, semblent fort, fort, fort apprécier son récital. Jusqu’à lui grimper dessus, comme les chèvres. A se lover contre lui, comme les pomsky. A se percher sur sa casquette, comme les perroquets, avant qu’ils se mettent à secouer la tête, en rythme.

Des gestes d’affection. Des mercis. Des «c’est trop beau, encore, encore». Des preuves que les animaux réagissent, et positivement, à la musique. Certains viennent renifler la guitare, d’autres examiner le micro. D’autres s’installent, assis, pour mieux profiter. D’autres encore accompagnent Loris, par la voix, à leur façon. Loris qui ne leur chante que des chansons d’amour, comme il l’expliquait le mois dernier sur le site 20 minutes. «Parce qu’elles sont douces et qu’elles laissent passer des émotions.» C’est donc Yesterday, des Beatles, Lemon Tree, de Fools Garden, Jolene, de Dolly Parton, Can’t Take My Eyes Off You, de Frankie Valli… D’une voix très douce, enveloppante, façon folk.

Plumes admet que «l’interaction n’est jamais garantie» et qu’il faut parfois une demi-heure pour que ses amies les bêtes entament l’approche. Il affirme que le déclic s’est produit dans la ferme de ses grands-parents, il y a trois ans: «J’avais lu que les vaches pouvaient être mélomanes. Dans certaines fermes, on leur passe de la musique classique pour qu’elles se sentent mieux et qu’elles produisent plus de lait. J’ai voulu tester par moi-même. Et pendant plus d’une heure, les vaches m’ont écouté. C’était un moment incroyable.»

Alors, il a décidé ne plus manger de viande et de chanter pour les animaux, partout où c’est possible. Une façon, dit-il, de «défendre la cause animale et de sensibiliser les gens en leur montrant qu’une vache, un cochon ou un okapi, c’est aussi sensible qu’un chien ou qu’un être humain». Voire plus.

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