L’installation d’un logiciel se termine parfois par le plantage total de l’ordinateur. Dans certains cas, la reconfiguration complète de celui-ci peut être évitée par l’utilisation d’un petit périphérique matériel
Informations : www.benebild.com
Prenez la salle informatique d’un établissement scolaire et lâchez-y un groupe d’étudiants plus ou moins initiés aux arcanes de l’informatique. Après une heure, évacuez tout ce petit monde et analysez l’état des ordinateurs mis à leur disposition. A moins de posséder une double ration de chance, une partie de ce parc informatique devrait présenter, au choix : des défaillances plus ou moins sérieuses, des changements de configuration, une kyrielle de fichiers rapatriés depuis le Net, voire des bécanes affichant un mutisme de très mauvais aloi. Pour peu que vous possédiez un tout petit talent en matière numérique, vous savez que vos amis moins doués n’ont pas leur pareil pour mettre, eux aussi, la pagaille dans leur machine. Dès lors, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, ils utiliseront votre ligne téléphonique comme centrale de dépannage. A vous de comprendre leurs explications… incompréhensibles et de fournir des indications de réparation suffisamment précises pour ne pas devoir vous déplacer jusqu’à leur ineffable machine.
Un chouia caricaturées, les deux situations n’en sont pas moins des sources quotidiennes de perte de temps pour bon nombre d’informaticiens et de gestionnaires système. C’est que l’architecture d’un ordinateur personnel présente une telle fragilité qu’un simple grain de sable suffit à l’enrayer. Ainsi, la suppression ou la corruption d’un seul fichier peut empêcher le bon fonctionnement de Windows. Pour qui s’y connaît, il suffit de remplacer le fichier défaillant pour relancer la machine. Sinon, l’ordinateur restera bloqué jusqu’à l’apparition du technicien ou son rapatriement vers un service technique.
Depuis quelques années, plusieurs sociétés se penchent sur le problème de ces » petites pannes » paralysantes. A coups de programmes de sauvegarde et de logiciels de maintenance, elles proposent souvent des solutions efficaces, mais inadaptées pour l’utilisateur lambda. » Programmer un back up et restaurer un système à partir de cette sauvegarde n’est pas à la portée de tout le monde, explique Maurice Champagne, managing partner de la société Benebild, spécialisée dans l’ergonomie des postes de travail informatiques. Nous avons donc cherché une solution qui permet de relancer un ordinateur défaillant sans aucune connaissance particulière, un système avec lequel il suffit de débrancher la machine et de la remettre sous tension pour retrouver la configuration d’avant la panne. » La solution dégotée par la société repose sur une petite carte d’extension à glisser dans un des ports PCI de la machine. Pratiquement, cette carte crée une image compressée du disque dur. A chaque démarrage de l’ordinateur, la carte, vendue 130 euros, contrôle les modifications apportées au disque dur et se charge de les supprimer automatiquement. Virus, code malicieux et programmes incorrectement installés sont donc éliminés à chaque démarrage. Malheureusement, le système ne fait pas la différence entre un fichier posant problème et un fichier sain. Tout ce qui est nouveau sur le disque est considéré comme suspect. Avant d’installer une telle solution, il est donc impératif de » partitionner » le disque dur (le diviser en plusieurs parties) afin de sauver les données personnelles sur une portion non protégée par la carte. Une autre solution consiste à supprimer le mode automatique de la carte. A chaque redémarrage, il vous sera alors demandé de valider ou non les modifications apportées à l’ordinateur. » En mode automatique, explique Champagne, le procédé a cependant l’avantage de remettre chaque fois l’ordinateur dans la configuration définie par l’administrateur du parc informatique. Même si un élève lance un formatage du disque dur, l’ordinateur pourra redémarrer sans problème. Voilà pourquoi ce type de carte rencontre un certain succès dans les écoles. Notre partenaire français, qui possède le brevet sur cette technologie, a ainsi déjà équipé plus de 15 000 ordinateurs scolaires. » Une performance que la petite SPRL de Wavre aimerait bien rééditer en Belgique. l Vincent Genot
Une rubrique de Vincent Genot