Une simplicité de façade

Avec un petit budget, l’architecte Geoffrey Noël a bâti une maison contemporaine sur un terrain difficile, en région liégeoise. Simplicité, économies et ouvertures caractérisent ce projet aux lignes pures, réalisé avec des matériaux choisis pour leurs performances et leur esthétique.

Avec une forte pente, une partie boisée, la présence d’un talus accusant onze mètres de dénivelé, un ruisseau en contrebas et, surtout, des poches d’eau calcaire dans le sol, potentielles sources d’instabilité, le terrain ne semblait pas propice à accueillir une nouvelle construction. Pourtant, ses propriétaires lui ont trouvé de nombreux avantages, qui compensaient largement une orientation peu idéale.

Comme un dessin d’enfant

La parcelle est implantée à l’extrémité d’un lotissement datant des années 1980, dans la région liégeoise. La présence du bois l’isole de la cinquantaine de maisons érigées en contrebas. Si l’architecte y a très rapidement imaginé son projet, il a été influencé par des données de délais et de budget.  » Le bâtiment paraît basique, comme s’il avait été dessiné par un enfant, décrit-il. Le caractère simple, petit et léger de son aspect extérieur contraste avec le volume et la luminosité que l’on découvre à l’intérieur. C’est ce qui donne sa force à ce projet. Le budget a limité sa taille, mais on lui a donné une impression de grandeur.  »

Des espaces hiérarchisés

Au niveau de l’organisation des fonctions, et au vu de la forte déclivité du site, le niveau inférieur est semi-enterré. Les zones de vie s’implantent, dès lors, au rez-de-chaussée, de manière à profiter des belles vues, des apports solaires et d’une lumière naturelle plus importante. Il faut descendre pour atteindre l’espace de nuit, plus calme et plus tempéré car  » sous terre  » et peu exposé à l’ensoleillement, en relation directe avec le jardin.

La cuisine et la salle à manger sont couvertes par une mezzanine où l’on trouve la partie professionnelle : le bureau est installé dans le volume sous toiture, en relation avec le séjour, pour ne pas perdre contact avec la vie de famille. Il est accessible par un escalier aménagé dans le prolongement de l’entrée, de manière à éviter que les clients de l’architecte ne traversent toute la maison. Le niveau inférieur, quant à lui, accueille les espaces de nuit.

Une mise en oeuvre rapide

Le bâtiment proprement dit se compose de blocs de béton cellulaire de 30 cm d’épaisseur,  » un matériau moins cher que le bois et super-isolant, indique l’architecte. La structure sèche très vite car on y met très peu d’eau, les blocs sont collés. Cela permet de plafonner rapidement et de diminuer les délais de construction.  »

A l’extérieur, la maison est bardée d’ardoises artificielles de très grand format qui homogénéisent toiture et façades. Un choix qui découle d’une volonté esthétique et du souhait de recourir à un matériau sec et léger, critères importants compte tenu des contraintes géologiques du terrain. L’utilisation des ardoises en toiture et en façades a aussi permis de se passer de corniche. L’eau de pluie est, dès lors, récupérée par des drains qui courent le long de l’habitation et alimentent une citerne de récupération.

Réalisation : Geoffrey Noël, Tél. : 0485 50 46 52. www.aagn.be

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www.tubatisjerenove.be

Anne-Catherine De Bas

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