Tiercé gagnant

Lignes pures, volumes contemporains et souci du détail. Telles sont les caractéristiques de cette habitation implantée au centre d’un trio de maisons neuves, dans une commune du nord de Bruxelles. Le maître d’ouvrage et architecte du projet y a multiplié les idées inventives sur la lumière, les espaces et les matériaux.

Il est de plus en plus rare de trouver un terrain à bâtir dans la capitale… sauf quand la chance s’en mêle. Lorsque trois parcelles contiguës, entièrement mises à nu à la suite d’une explosion de gaz, sont mises en vente dans une rue de Laeken, Mohamed Mahboub y voit l’opportunité de réaliser un projet très personnel de construction neuve. Il acquiert donc la parcelle du milieu et convainc deux amis de devenir propriétaires des terrains voisins. L’architecte devient ainsi le maître d’oeuvre du trio d’habitations.

Deux en une

L’architecte a imaginé d’emblée une résidence bifamiliale, pour offrir la possibilité d’une cohabitation intergénérationnelle. La maison mitoyenne devient ainsi un lieu partagé où jeunes et seniors vivent sous un même toit sans s’envahir mutuellement. Le rez-de-chaussée et le rez-de-jardin accueillent le duplex de la maman du propriétaire, tandis que ce dernier occupe les trois niveaux supérieurs avec sa famille nombreuse. Un hall commun, assimilé au garage, distribue les deux accès.

L’espace de vie est conçu comme une seule et grande pièce ouverte qui permet à la lumière naturelle en provenance des façades de s’engouffrer profondément dans l’habitat. Mais l’originalité du projet découle indéniablement de la création d’un puits de lumière vertical, au centre du logement, inspiré des patios et des riads marocains.

Jeux de lumière…

Il est étonnant de constater comment une coupole de moins de cinq mètres carrés en toiture peut transformer radicalement l’atmosphère lumineuse de trois niveaux d’habitation. Par un jeu habile de planchers transparents ou semi-transparents, l’architecte a réussi à faire entrer la lumière jusqu’au coeur du logement. Le palier du deuxième étage, au-dessus du séjour, est constitué de panneaux de verre clair placés entre les poutrains en béton, tandis qu’au dernier niveau, on trouve un caillebotis métallique à mailles carrées. Des solutions somme toute assez simples, mais peu banales, qui offrent un résultat plutôt convaincant.

… et de volumes

De l’extérieur, les toits plats, les volumes cubiques, les lignes simples et le parachèvement en crépi clair sont autant d’éléments qui soulignent le caractère contemporain de la maison. De plus les bow-windows, côté rue, agrandissent l’espace aux étages et donnent l’occasion d’opérer des ouvertures latérales. Pour rompre l’uniformité de l’enduit blanc, le bois s’invite sous la forme d’un bardage en fines lattes horizontales. Côté jardin, le séjour bénéficie d’une agréable terrasse qui forme une sorte de petite  » boîte en bois  » chaleureuse.

Pour assurer un effet de continuité et souligner le look épuré de l’ensemble, les meubles de cuisine offrent des lignes simples qui ne sont pas interrompues par des poignées en saillie. Les matériaux révèlent également la quête d’unité et de simplicité de l’architecte. Le métal brut contraste avec des matériaux plus finis dans une agréable harmonie où verre, bois et métal sont mis en valeur par les écrans blancs des murs et des façades. Le carrelage  » imitation acier  » qui revêt le sol du séjour s’intègre à merveille dans ce trio de matériaux.

Réalisation : Mohamed Mahboub (bureau DDGM), tél. : 02 511 96 95. www.ddgm.be

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www.tubatisjerenove.be

Marie Delooz

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