Bruxelles manque d’un vrai patron, flamboyant, et susceptible de taper du poing sur la table face à la Flandre. Au sein même de la majorité, certains s’inquiètent de la faiblesse du ministre-président Rudi Vervoort et de son amitié avec l’Open VLD Guy Vanhengel, car la Région reste menacée. Laurette Onkelinx, patronne du PS bruxellois, lui succédera-t-elle ?
Rudi qui ? Depuis sa nomination à la ministre-présidence, le 7 mai 2013, le bourgmestre d’Evere n’a pas encore réussi à asseoir sa place au firmament de la politique belge. Sur la forme, on raille son style ennuyeux et son manque de charisme, jusque dans les rangs de son parti. Sur le fond, on moque son poids politique relatif, ses rondeurs sans éclats et l’absence d’une vraie dynamique mobilisatrice dans la capitale.
La cible est devenue à ce point facile que d’aucuns, au sein même de la majorité PS-CDH-FDF, évoquent à demi-mot son remplacement à mi-législature par la vraie patronne du PS bruxellois, l’ancienne vice-Première Laurette Onkelinx. Un scénario qui risque de prendre de l’ampleur en marge du renouvellement de fond actuel du parti.
Ostende, son » péché originel »
Oui, Rudi Vervoort creuse son sillon, mais il peine à convaincre à l’extérieur. » C’est un moteur diesel, pas un turbo, il ne tombe certes jamais en panne, mais ne fait pas de flammes « , s’amuse Vincent De Wolf, chef de groupe de l’opposition régionale MR et ancien camarade d’université, qui fustige un » gouvernement ne produisant rien « . » Rudi a des qualités indéniables : c’est un homme de parole, ce n’est pas un tempérament conflictuel et il a la patience de rechercher le consensus, assure une source haut placée au sein de la majorité. Bien sûr, son style n’est pas celui d’un ministre-président flamboyant qui empoigne les dossiers et cherche à montrer qu’il a une vista. On ne le changera pas. Mais il sait où il va, il ne faut pas le sous-estimer. »
Dès son arrivée, Rudi Vervoort a voulu marquer la rupture par rapport à la décevante fin de règne de son prédécesseur Charles Picqué, qu’il remplaçait à mi-mandat. Une nécessité tant l’homme qui avait incarné la Région depuis sa création paraissait fatigué, incapable de trouver un second souffle, épuisé par les crises. Vervoort, lui, tranche d’emblée une série de dossiers symboliques difficiles : fin mai 2013, à l’issue d’un sommet extraordinaire de son gouvernement à Ostende, il annonce la construction du Stade national sur le site du parking C à Grimbergen, un terrain appartenant à la Ville de Bruxelles mais situé en Région flamande, et la création d’un musée d’art contemporain dans le prestigieux garage Citroën, le long du canal. Un coup d’éclat qui pourrait aussi devenir son tombeau.
» La montagne d’Ostende a vraiment accouché d’une souris « , ironise Vincent De Wolf. Le futur musée d’art contemporain, annoncé pour 2017, a en effet du plomb dans l’aile : la nouvelle secrétaire d’Etat Elke Sleurs (N-VA), en charge des musées fédéraux, y a mis son veto. » Il se fera !, persiste Rudi Vervoort. Il y a une posture de la N-VA dans ce dossier vis-à-vis de Bruxelles qui, je l’espère, ne résistera pas à l’évolution des choses. Je me dis : avançons dans notre dossier et ne nous préoccupons pas de ces jeux politiques. Quand nous présenterons un dossier concret, on pourra toujours dire non, mais ce sera alors pour de très mauvaises raisons. » Pragmatique, l’homme espère forcer des avancées par son labeur rigoureux. La nouvelle donne politique issue des élections du 25 mai 2014 ne facilite toutefois pas les ambitions bruxelloises, le fédéral poursuivant le désinvestissement massif des précédentes législatures. Pas sûr que Rudi Vervoort soit à la hauteur du bras de fer actuel, se gaussent certains…
D’autant que le dossier du Stade national est aussi miné. » Le sommet d’Ostende fut son péché originel, dénonce un membre de la majorité. Rudi a péché par excès de précipitation. Je trouve curieux qu’une Région ait opté pour une solution – le parking C à Grimbergen – dans laquelle elle n’est gagnante ni en termes de développement économique, ni en termes d’emploi pour les Bruxellois, ni au niveau budgétaire car nous devrons continuer à assumer les dépenses en matière de sécurité et nous ne bénéficierons pas des compensations urbanistiques. C’est incompréhensible. » C’est, aussi, un dossier hautement symbolique qui permet de comprendre la dynamique Vervoort.
Guy Vanhengel, le frère libéral
La Région, prétend-on, n’avait pas d’autre choix que le parking C pour installer le Stade national si elle voulait tenir les délais imposés par l’UEFA pour l’Euro 2020. En outre, cette issue relativement facile dégageait rapidement les terrains du plateau du Heysel au profit de la Ville désireuse de les rentabiliser. L’axe formé par Rudi Vervoort et le bourgmestre Yvan Mayeur, est une clé dans ce dossier comme dans d’autres : tous deux sont proches de l’ancien patron du PS bruxellois Philippe Moureaux, dont Laurette Onkelinx est la fille spirituelle, et tous deux ont une conception assez rigoriste du socialisme. En outre, ils sont complémentaires – Vervoort est l’eau, Mayeur le feu – et s’opposent au bilan mitigé laissé par le ministre-président sortant Charles Picqué. En politique, les haines corses sont parfois les plus féroces au sein des partis.
» Mais la décision de construire le Stade sur le parking C, c’était surtout un gros cadeau de Vervoort à son ami Guy Vanhengel, qui prônait cette solution depuis dix ans « , prolonge-t-on au sein de la majorité. La relation plus que privilégiée entre le ministre-président et son ministre Open VLD des Finances, avec qui il dirige également la majorité communale d’Evere, est une clé plus importante encore que la première pour comprendre ce personnage méconnu de la vie politique belge.
Le principal intéressé ne s’en cache d’ailleurs pas : ils ont décidé cela à deux ! » Le dossier du Stade était bloqué depuis des années dans une non-décision permanente, pointe Rudi Vervoort. Cela faisait longtemps que nous en discutions avec Guy Vanhengel. Il était d’autant plus indispensable de bouger que cela bloquait par ricochet le projet Neo. L’accord politique fondateur se situe là. C’était, en outre, une belle fenêtre de tir : les Diables Rouges jouent comme des dieux, l’Euro 2020 arrive. Si on ne le faisait pas à ce moment-là on ne l’aurait jamais fait. » L’ami flamand de Vervoort est en outre un fervent supporter du Sporting d’Anderlecht, qui occupera le futur Stade national, et proche des dirigeants du club. En bon libéral, c’est aussi un soutien féroce du secteur immobilier flamand, qui sera impliqué dans la construction.
L’amitié entre les deux hommes n’est pas un mythe. Elle est si forte qu’ils se sont présentés sur une liste du bourgmestre commune aux communales de 2012. » C’était une transgression absolue, sourit Rudi Vervoort. Tant pour lui que pour moi : le PS qui s’allie à la droite dure… Nous avons essuyé des critiques, oui, mais nous avons gagné l’élection, cela a tout apaisé. » Pour les deux compères, cette coopération intense n’était autre que la métaphore de Bruxelles, bilingue et hors-normes.
Ce ticket de choc initial explique aussi pourquoi on accuse le ministre-président d’avoir baissé la garde face à la Flandre dans ce dossier. En échange du blanc-seing octroyé par le gouvernement flamand, il aurait concédé un élargissement du ring Nord et la promesse de ne pas déposer de recours bruxellois contre le projet de centre commercial Uplace à Machelen, concurrent direct du futur Neo bruxellois. » La semaine précédant le sommet, j’avais rencontré Kris Peeters (NDLR : ministre-président flamand à l’époque) pour voir si cela était possible, commente Rudi Vervoort. Il m’a dit de manière très sibylline : « Le football est un sujet très sensible en Flandre ». Je l’ai remercié… C’était une façon de dire qu’il ne saurait pas s’y opposer. Guy et moi, nous avons donc lancé le pavé dans la mare. »
Y a-t-il effectivement eu un donnant-donnant avec l’élargissement du ring ? » Non, jure Vervoort. Les Flamands ont dit à l’époque qu’ils voulaient discuter avec nous de l’optimalisation du ring et nous étions prêts à le faire. Depuis, je n’ai plus aucun contact dans ce sens-là. La Flandre a visiblement privilégié des investissements à Anvers. Cela dit, je ne peux pas me satisfaire du statu quo non plus. Un élargissement à dix bandes n’a aucun sens, mais le ring tel qu’il existe aujourd’hui est obsolète et asphyxie notre hinterland économique. »
Cela n’empêche pas ses détracteurs de grincer des dents : » Nous avons toujours plusieurs longueurs de retard par rapport à la Flandre. A cause de Rudi, Bruxelles sera bientôt à nouveau demanderesse face au nord du pays. » Ou encore : » Aux échecs, ce n’est pas toujours l’autre qui doit avoir un coup d’avance, on peut se piéger soi-même… »
Cela aurait pu être Laurette…
L’alliance naturelle Vervoort – Vanhengel fut prédominante à un autre moment clé : au début des négociations pour la formation du nouveau gouvernement bruxellois. Dans un contexte post-électoral explosif, les libéraux flamands avaient mis en garde contre un exécutif trop » francophile « , mettant pratiquement un veto à la présence des FDF au sein de la majorité car le parti d’Olivier Maingain n’avait pas signé la sixième réforme de l’Etat. » C’était du show ! rigole aujourd’hui Vervoort. Personne ne peut contester l’attachement de Guy à la Région. On a réglé cela un soir dans le garage de Vanhengel à Evere. C’est là que se font tous les accords. C’est un garage aménagé, hein, avec une pompe. Même Laurette l’a visité… »
A vrai dire, l’homme venu de nulle part, propulsé au sommet par son parti, aurait pu… ne pas être reconduit à la ministre-présidence, l’été dernier. Le 14 juillet 2014, quand la majorité PS-CDH-FDF boucle son accord de gouvernement, Laurette Onkelinx ne cache pas son enthousiasme d’avoir porté les négociations. D’aucuns la voient opter pour la ministre-présidence, d’autant que le résultat de la N-VA en Flandre laisse pas mal de doute sur la mise en place rapide d’un gouvernement fédéral – la suédoise ne sera mise en selle que le 22 juillet. En outre, Rudi Vervoort ne peut pas se targuer d’un score fleuve en termes de voix de préférence : avec 16 742 voix, il est devancé par Didier Gosuin, Vincent De Wolf, Joëlle Milquet et… Charles Picqué. Interrogé au lendemain de l’accord par Le Vif/ L’Express, Laurette Onkelinx avait d’ailleurs laissé planer le doute sur ses intentions avant de couper court aux rumeurs trois jours plus tard : ce sera Rudi.
» Entre elle et moi, la question ne s’est jamais posée, affirme Rudi Vervoort. Certains, au parti, l’auraient sans doute bien vue monter, mais c’est mal connaître Laurette… » Avec un zeste de zwanze et d’autodérision, il reconnaît ne pas avoir la stature de celle qui fut ministre et vice-Première fédérale pendant près de quinze ans : » Franchement, cela ne me blesse pas qu’on le souligne, c’est la réalité, je ne cours pas après elle… »
» A la clôture des négociations, j’étais convaincu à 70 % que Laurette prendrait la ministre-présidence, confie pourtant un des ténors de la majorité. C’est elle qui avait dirigé la formation du gouvernement de A à Z, avec le pouvoir de dernier mot au sein de la délégation socialiste. Pour la petite histoire, je pensais même que la fonction de « commissaire à l’Europe » créée expressément à la demande du PS serait la porte de sortie de Rudi Vervoort. » C’est un autre socialiste, Alain Hutchinson, qui occupera finalement le commissariat européen en question. » J’ai le souci de défendre Bruxelles au fédéral, mais aussi de protéger la Sécu « , justifie pour sa part Laurette Onkelinx, avant de partir s’enflammer à la Chambre face à la majorité kamikaze en devenir.
» Ma conviction est de deux ordres, murmure un président de parti. Un : Laurette s’est dit qu’elle s’exposerait peut-être trop vu la conjoncture politique et les affrontements annoncés si cela tournait au désavantage de Bruxelles. Deux : le profil plus net de Laurette risquait d’effrayer certains partenaires flamands au sein de la coalition. »
Le collectif prime sur l’individuel
» C’est le côté rond de Rudi qui lui a permis de s’imposer sans faire de vague, une qualité indispensable dans la capitale « , témoigne un ministre. » De toute manière, au PS, la machine des cabinets s’impose au titulaire de la fonction ministérielle au point qu’il en est le porte-parole, sinon l’otage « , précise une autre source majoritaire. Yves Goldstein, chef de cabinet de Rudi Vervoort, est un ancien du cabinet de Laurette Onkelinx au fédéral : fin connaisseur des dossiers, celui qui office comme DJ à ses heures perdues est présenté comme le ministre-président de l’ombre. » Il ne faut pas se tromper : Laurette et Rudi sont parfaitement complémentaires « , rétorque-t-on au PS.
Le manque de charisme et de notoriété minent toutefois la crédibilité de Rudi Vervoort, qu’il le veuille ou non. Freddy Thielemans, ancien bourgmestre PS de la Ville de Bruxelles, le soulignait récemment dans un entretien au Vif/ L’Express (lire notre édition du 3 avril dernier). » Certains m’avaient prédit une catastrophe aux élections régionales, objecte Rudi Vervoort, lucide. Quand on a placé Picqué à la troisième place de notre liste régionale, on m’a mis en garde sur le fait qu’il allait m’écraser. Je leur ai répondu que le collectif prime sur l’individuel. Moi-même, c’est vrai, je craignais de me rétamer. Au final, cela s’est plutôt bien passé. Fatalement, après chaque sondage, on revient avec ça. Dans celui du Soir, je suis douzième dans le hit-parade des personnalités bruxelloises. Après Didier Gosuin, je suis toutefois le premier régional pur. Dans celui de La Libre, il y a encore Charles. Je leur ai dit : « Remettez Philippe Moureaux, il fera encore mieux que moi ». Car la notoriété s’inscrit dans la durée… Bon, cela fait du papier pour se demander qui est ce type. Mais le gouvernement fonctionne, l’équipe est au travail, les dossiers avancent… » Vraiment ?
Une polémique » sous la pression »
Avec l’avènement de la suédoise au fédéral, » Rudi qui ? » a eu d’autant plus de mal à exister que la majorité fédérale a phagocyté toute l’attention médiatique. Le PS, replié sur les Régions et amer de voir son bilan fédéral détricoté par les nationalistes flamands, comptait surtout sur Laurette Onkelinx pour exister.
C’est dans ce contexte chaud que ce ministre-président connu pour être impassible, voire fade, est devenu une star des médias le temps de quelques heures, le 28 janvier dernier. Il avait comparé, le matin même sur la Première, la déchéance de la nationalité pour les terroristes à une » arme utilisée par les régimes extrêmes » et aux » déchéances de nationalité pour les Juifs « . » Idiot et choquant « , déclare le Premier ministre Charles Michel. » Un tel éclat, cela ne lui ressemble pas, il devait être sous pression « , analyse, magnanime, Vincent De Wolf. Meurtri par la caricature que l’on a faite de ses propos, Rudi Vervoort finira par s’excuser.
L’épisode le suivra, mais l’homme ne se démonte pourtant pas longtemps. Le moteur diesel ronronne, accumule les avancées au cours des six premiers mois et tient sa feuille de route malgré le peu d’intérêt des médias focalisés sur le fédéral et mal intentionnés à l’égard du PS, comme on le pense au boulevard de l’Empereur.
» Il y a des enjeux existentiels à Bruxelles en matière de logement, de développement économique, d’emploi et d’intégration sociale, martèle-t-il. Or, en dépit du refinancement bienvenu, nous avons une exposition plus grande dans nos recettes que les autres entités. Nous sommes très tributaires des droits d’enregistrement et du précompte : s’il y a un effondrement du marché immobilier, nous aurons un vrai problème. Je ne pense pas que cela doit arriver, mais il faut se protéger. » D’où la promesse d’un tax-shift régional d’ici la fin de l’année préparé… avec son frère Guy Vanhengel. C’est ensemble, aussi, qu’ils ont écrit, début avril, au gouvernement fédéral pour protester contre le calcul erroné à leurs yeux de la répartition de la manne budgétaire dans le cadre de la nouvelle loi de financement.
Vervoort réfute l’argument du gouvernement » qui ne produit rien « , dénoncé par l’opposition MR. Oui, cela bouge, avec des accents socialistes très marqués. » La responsabilisation de la Région prévue par la sixième réforme de l’Etat nous impose de poser les bons choix en termes de développements économique et territorial. Nous ne devons pas seulement être des législateurs, mais aussi des acteurs. C’est tout le sens de la modification de gouvernance que nous avons initiée afin de créer un Bureau de planification ou un opérateur public actif sur le marché de l’immobilier. Les textes sont pour l’instant au Conseil d’Etat, ils doivent être votés avant la fin de l’année. Nous travaillons de manière acharnée : en un an, nous avons abattu pratiquement le travail d’une législature. »
» La simplification des institutions bruxelloises, c’est une des conditions que nous avons mises à notre participation, insiste Olivier Maingain, président des FDF. Le chantier est entamé, c’est vrai, mais il faudra peut-être que cela aille plus vite et que ce soit plus compréhensible pour le citoyen. C’est d’autant plus important de balayer devant notre porte que la Région reste toujours contestée dans son existence même par certaines forces politiques au nord du pays. Il y a toujours une mise en cause répétée par certaines formations et pas uniquement la N-VA, même si elle tient le haut du pavé pour l’instant. »
Onkelinx, à mi-législature ?
Dans le contexte politique agité de l’heure, Laurette Onkelinx et Didier Reyners, respectivement présidents des fédérations bruxelloises du PS et du MR, ont pour leur part annoncé la création d’un » lobby » pour défendre les intérêts de la capitale. » Le monde politique doit prendre l’habitude de débattre des enjeux bruxellois au-delà de la majorité régionale, d’autant que le fédéral a, lui aussi, son mot à dire, souligne Didier Reynders. Ce n’est ni un front des francophones, ni un club politique, mais un espace où l’on peut avoir une réflexion dépassionnée par rapport à ce qui se vit dans les assemblées parlementaires. » On ne prouverait pourtant pas autrement le manque de carrure du numéro un de la capitale. Ni la velléité de renouer le fil entre PS et MR, pour l’avenir…
Rudi Vervoort, en quête de reconnaissance, ira-t-il au bout de la législature ? » Je pense que Laurette va venir à la ministre-présidence à mi-législature, d’ici un an et demi, lance un membre de la majorité. Vervoort ne décolle pas dans les sondages. Laurette s’est décrédibilisée à la Chambre, chaque fois qu’elle ouvre la bouche son débat d’investiture la poursuit. Une belle fin de carrière pour elle ne serait-elle pas de redynamiser le PS bruxellois qui a quand même perdu 6 % dans les sondages depuis les dernières élections, de lui insuffler un nouveau ton ? Pour ne pas froisser Rudi Vervoort, on lui demanderait de préparer les élections communales de 2018. »
En bon soldat du PS, le ministre-président accepterait, s’il le faut, sans frémir un tel scénario pour l’intérêt collectif. Quand il a fait liste commune contre vents et marées aux communales avec son ami Guy, les deux hommes ne se sont-ils pas dit qu’ils n’avaient plus rien à perdre ?
Dès ce vendredi 15 mai, » Rudi qui ? » est le thème de l’émission Z-Piqué au Vif avec Olivier Mouton sur canalZ
Par Olivier Mouton
» Une belle fin de carrière pour Laurette ne serait-elle pas de redynamiser le PS bruxellois ? »