Selon Trend Micro, une société spécialisée dans la lutte contre les parasites informatiques, la période estivale est favorable à l’apparition de nouvelles bestioles
Informations : www.trendmicro.be
« Depuis cinq ans, on note une réelle évolution dans les attaques des virus informatiques, explique Luc Eeckelaert, directeur Benelux chez Trend Micro. Cette modification peut se décliner en trois phases. Les premiers virus étaient programmés pour détruire les données. Ensuite, ils tentaient de réduire la productivité des employés. Actuellement, on constate plutôt l’émergence de programmes malveillants dont le but est essentiellement de récolter un maximum de données sur les utilisateurs » (NDLR : le spyware est une application qui étudie le comportement d’un utilisateur et communique par Internet des informations relatives à celui-ci à des tiers à l’insu de l’utilisateur concerné). Si la destruction de données était une plaie pour les utilisateurs, une étude de Trend Micro montre que la deuxième phase, c’est-à-dire la réduction de productivité (notamment à l’aide de spams), aurait coûté (et coûte encore) des milliers d’euros aux entreprises. Pour les sceptiques, Trend Micro rappelle qu’une société de 100 personnes qui laisse ses employés éliminer manuellement les spams (les messages non sollicités) de leur messagerie perdrait l’équivalent de 500 minutes de productivité par jour, soit environ 8 heures de boulot. » Sans compter, poursuit Luc Eeckelaert, que les spams consomment énormément de bande passante. »
Il reste encore de nombreux progrès à faire dans le domaine de la sécurité informatique. Une étude de Pricewater-houseCoopers (PwC) conseille aux entreprises d’allouer de 3 à 5 % du budget informatique à la sécurité. Or il apparaît que 18 % des responsables informatiques ayant participé à l’enquête de PwC n’ont rien prévu comme investissement en la matière. Et si 35 % des répondants se soucient de la sécurité, ils n’y consacrent que 1 % de leur budget. Mieux, 11 % des responsables ne savent même pas quel est le montant investi dans la sécurité informatique. » Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les virus informatiques ne se font pas plus rares durant la période estivale. Au contraire, les virus et vers sont souvent le fait d’étudiants qui, durant les vacances d’été, ont plus de temps à consacrer à leur hobby « , continue Eeckelaert. Si les potaches travaillent bien cet été, on peut s’attendre à quelques perles informatiques d’ici à la fin septembre. Une mise à jour régulière des antivirus ne sera donc pas un luxe ces prochains mois.
Vincent Genot