" L'Homo sovieticus a de beaux jours devant lui "
Prix Nobel de littérature 2015 pour " ses écrits polyphoniques, hommages à la souffrance et au courage de notre temps ", l'écrivaine biélorusse et ex-soviétique née en Ukraine, 67 ans, n'a cessé de recueillir avec son magnétophone la parole de l'" Homo sovieticus " qui n'a pas voix au chapitre : femmes russes pendant la Seconde Guerre mondiale, soldats envoyés en Afghanistan, victimes de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, ex-" hommes rouges " déboussolés après l'effondrement de l'URSS. De ce matériau, elle extrait la vérité profonde de chaque individu. Sa ligne de conduite : " Montrer le monde tel qu'il est, dans ses moindres détails, pour être juste ", " comprendre la part d'humanité en l'homme et la protéger ".
" La médecine sauve des vies, la psychanalyse, des existences "
Trois quarts de siècle après sa mort, les polémiques autour de Sigmund Freud (1856-1939), fondateur de la psychanalyse, et de son héritage, vont bon train. Les critiques tiennent en peu de mots : ce n'est pas scientifique, c'est une théorie fausse, elle ne soigne pas les gens. Contestée comme thérapie, la diffusion de la psychanalyse dans la société continue pourtant d'être extrêmement importante. Mais qui était vraiment Freud ? Pour écrire sa biographie complète et révisée, Elisabeth Roudinesco est la première historienne française de la psychanalyse, mondialement connue, à avoir exploré les archives de la Bibliothèque du Congrès à Washington. A Liège, lors d'une grande conférence, elle tracera un portrait du père de la psychanalyse dans le contexte de son époque et aussi de la nôtre. Et proposera une réflexion toujours vivante sur la psychanalyse.