Notre NOUVEAU TOP 100 des Belges francophones sur les réseaux sociaux

Ettore Rizza Journaliste au Vif/L'Express

Que sont devenus les  » influenceurs  » sur Facebook ou Twitter ? Un an après notre premier classement, seul un quart d’entre eux trônent toujours en tête.

Il y a tout juste un an, Le Vif/L’Express dressait le top 100 des Belges francophones les plus populaires sur les réseaux sociaux. Les plus populaires selon Klout, du nom de cette start-up californienne qui, depuis 2009, tente d’évaluer l’  » influence sociale  » des internautes. A savoir leur capacité à entraîner des réactions auprès des autres internautes (re-tweets, mentions, clics  » j’aime « , partages, etc.) Depuis, Klout a modifié sa méthode de calcul. Avec quelles conséquences ? Pour en avoir le coeur net, il fallait réitérer l’expérience.

Première constatation : parmi les anciens  » top 100 « , à peine un sur quatre se retrouve dans ce classement 2013. Non pas que le zèle des autres ait nécessairement faibli. Mais alors qu’un score Klout de 55 suffisait l’an dernier pour figurer au palmarès, il faut aujourd’hui au moins 62. Autrement dit, des utilisateurs qui ont gardé une activité constante se sont vus supplanter par d’autres, plus dynamiques encore.

Plusieurs explications possibles. Klout indexe automatiquement les comptes Twitter publics (c’est le cas de la plupart). Mais il ne peut accéder aux profils sur les autres réseaux sociaux, comme Facebook, Google +, LinkedIn, Foursquare et tutti quanti. Sauf si l’utilisateur l’y autorise. Ceux qui sont inscrits sur Klout bénéficient donc d’un avantage, car leur score sera calculé en fonction d’un plus vaste panel d’activités sociales.

Or, l’an dernier, Klout était peu connu dans nos contrées. Depuis, sa renommée s’est propagée. Des milliers d’internautes belges s’y sont rués. Surtout parmi les plus curieux et les plus chevronnés, et donc les plus susceptibles de figurer dans un top 100. Ajoutez une bonne pincée de tout à l’ego, un soupçon de  » personal branding  » : l’escalade était assurée. Même le Premier ministre, Elio Di Rupo (ou du moins son équipe de com’), a rejoint le mouvement. Résultat : tout en prêtant toujours autant à débat, cet indice s’est tout au moins affiné.

Par ailleurs, Klout a de nouveau modifié son algorithme. Depuis l’été 2012, la société tente notamment de mesurer l’influence dans  » la vie réelle « . Comment ? En comptant le nombre de visites sur les pages Wikipedia de personnalités, mais aussi les recherches de noms de membres effectuées au sein de son site Web (www.klout.com).

Sans conséquence sur le commun des mortels, ces modifications ont permis au président des Etats-Unis, Barack Obama, de dépasser le jadis indétrônable chanteur canadien Justin Bieber, dont le score a chuté de 100 (le maximum) à 92.

Chez nous, la tenniswoman retraitée Justin Henin a ainsi rejoint le top 3 malgré une activité relativement faible. Près de 38 000 abonnés sur Twitter, son seul réseau social référencé sur Klout, mais un seul abonnement et à peine 130 tweets depuis décembre 2009. Les footballeurs Eden Hazard et Vincent Kompany, également nouveaux venus, se partagent respectivement les médailles d’or et d’argent.

Hormis ces célébrités, on retrouve grosso modo dans ce nouveau top 100 les mêmes catégories d’utilisateurs que l’an dernier : journalistes, pros du Web, experts en marketing, artistes, personnel politique ou bavards patentés. Certains partagent des informations, d’autres commentent l’actualité, échangent des plaisanteries, évoquent leur quotidien… Leurs points communs : pour la plupart inscrits sur au moins deux réseaux sociaux, ils parviennent à susciter nombre de réactions auprès d’une communauté d’utilisateurs eux-mêmes fort actifs.

Cela valait la peine d’en savoir un peu plus sur eux.

ETTORE RIZZA

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