Marks & Spencer, l’Apple Store, Abercrombie & Fitch, Kiko, la Halle… Bon nombre de grandes enseignes jusqu’alors absentes en Belgique ont débarqué à Bruxelles ces derniers mois. Coïncidence ou non : qu’est-ce qui les attire dans la capitale ?
Avec ses larges trottoirs et son nouveau complexe ultramoderne occupé par de grandes enseignes internationales, l’avenue de la Toison d’Or donne un peu plus à Bruxelles une image de grande ville commerciale. Ce n’est pas le seul quartier qui attire les grands noms. Ces derniers mois, la capitale a vu apparaître dans ses rues des marques jusqu’alors absentes comme Primark rue Neuve, La Halle et Kiko chaussée d’Ixelles, etc.
» Beaucoup de marques souhaitent s’installer à Bruxelles car la ville jouit aujourd’hui d’une image positive « , remarque Julien Bacq, chief retailer officer chez Atrium.Brussels, l’agence régionale du Commerce. » Elle se situe au coeur d’un marché stable puisque l’indexation belge des salaires soutient la demande et les achats. Et c’est une ville vibrante, créative, avec une dynamique culturelle liée à un grand cosmopolitisme. Ces deux éléments jouent beaucoup plus que le statut de capitale européenne ! »
L’arrivée récente de nouvelles enseignes à Bruxelles peut aussi s’expliquer par d’autres phénomènes indépendants de la ville : le changement de stratégie des marques – qui s’orientent de plus en plus vers des points de vente propres -, une meilleure santé économique – Marks & Spencer qui repart à la conquête de l’international – ou le fait qu’après s’être développées dans de grosses capitales mondiales, les enseignes se tournent vers des villes plus petites comme Bruxelles.
Atrium.Brussels oeuvre à rendre la capitale attractive aux yeux des investisseurs, en les démarchant à l’étranger et en les accueillant pour des » retails tours « . A côté de ça, des acteurs privés se chargent de leur trouver des espaces adéquats, tandis que les autorités publiques veillent à rendre les infrastructures de la ville attirantes. » Les clients – et donc les enseignes – ne cherchent plus seulement la fonctionnalité, mais aussi la qualité et l’originalité, constate Julien Bacq. Heureusement, beaucoup d’aménagements sont en projet pour améliorer des espaces publics. »
Le réaménagement des boulevards entre les places De Brouckère et Fontainas vise lui aussi le développement du commerce. Mais d’après Julien Bacq, si le piétonnier suscite pour l’instant la curiosité et l’intérêt des enseignes, aucune n’a encore marqué son souhait de s’y installer. » Pour l’instant, la zone est trop incertaine pour les marques étrangères. Les chantiers prévus ne sont pas encore entamés et les recours sont toujours possibles. Quand les travaux auront démarré, il y aura sans doute plus de mouvement. »
M.-E. R.