Cercle de Wallonie, New, clubs service, chambres de commerce… En matière de lieux d’influence, Namur se la joue classique, même si des initiatives de networking plus modernes et axées sur les jeunes générations se développent.
Il y a des noms qui finissent parfois par perdre de leur pertinence. Si vous demandez à un Namurois de citer un lieu d’influence dans sa cité, les probabilités sont fortes pour qu’il vous parle de New. Pour Namur-Europe-Wallonie. Une asbl qui fut créée en 1988 pour assurer les relations internationales de la ville, ainsi que son développement économique en accompagnant les entreprises. L’association est aussi devenue un intermédiaire de choix pour qui veut s’adonner au networking.
Quoique, pas sûr que tous mentionnent cette structure. Car New traîne derrière elle une image vieillotte. Mais elle se soigne. Pour remédier à son manque de modernité, elle parraine d’ailleurs Square, une autre initiative qui aime réunir du beau monde. Plus jeune. Plus contemporain. A mi-chemin entre l’ambiance festive et d’affaires. Ce club a pour ambition de rassembler les entrepreneurs namurois dans la tranche 30-40 ans (mais pas exclusivement) autour d’activités mensuelles comme des conférences, tous les quatrièmes jeudis du mois.
Lancée en 2013, l’initiative rencontre apparemment un certain succès et s’est fait une place de choix parmi les endroits qui comptent dans la capitale wallonne. Dans un esprit bien » namurois « , affirment ceux qui en parlent.
Ce qui ferait finalement un peu défaut au Cercle de Wallonie, qui a établi ses quartiers dans un château sur les hauteurs de la ville depuis tout juste dix ans. Bien sûr, l’endroit est incontournable dans la région et possède une liste de membres longue comme le bras. Mais il brasse large. Bien au-delà des frontières de la ville, dans un style davantage bon chic, bon genre, ce qui déplaît parfois à certains » pure souche « .
Mais le Cercle a aussi de nombreux adeptes, notamment chez ceux qui ont précisément envie de dépasser les murs de la Citadelle. Et il a eu le mérite de réveiller les réseaux d’influence de la capitale wallonne qui, hormis les habituels Rotary, Lions et autres Kiwanis, ronronnaient quelque peu par le passé.
Le hasard fait bien les choses
Niveau réseautage, Namur continue tout de même à préférer le classicisme, avec les activités organisées par l’Union des classes moyennes, les chambres de commerce et d’industrie, le Bep (agence de développement économique de la province), l’APM (Association progrès du management)…
Les traditionnels voeux de nouvelle année du gouverneur sont aussi appréciés pour qui recherche à la fois le contact avec les entrepreneurs privés et les pouvoirs publics.
La capitale wallonne a aussi un côté informel. Les rencontres se font parfois par hasard, dans le centre-ville, aux abords des cabinets ministériels ou du parlement, lors du festival du film francophone, à une bonne table où les politiques ont leurs habitudes (Cuisinémoi, La Plage d’Amée, La Petite Fugue, Les Tanneurs…)
Sans oublier les fêtes de Wallonie et les différents événements formels qui y sont liés (réceptions, discours, etc.), que tous les hommes politiques namurois (mais pas seulement) ne manqueraient pour rien au monde. Même s’ils sont surtout là pour célébrer plutôt que pour négocier. Mais s’il est possible d’évoquer un dossier entre deux pekets, pourquoi pas…
M. Gs