Pour le meilleur : une demande au rendez-vous, une offre dense, des petits prix… Et parfois pour le pire : la copropriété peut se révéler être un cauchemar locatif.
L’appartement est sans conteste le bien phare en matière d’investissement résidentiel. Parce que c’est vers ce type d’habitat que tend en priorité la demande sur le marché de la location. Parce que, aussi, c’est le produit que proposent, en masse, les promoteurs sur le segment de l’immobilier neuf, assorti de formules all inclusive, rendement » assuré » à la clé.
Les » plus »
Outre sa popularité et l’ampleur de l’offre qui laisse libre choix aux futurs investisseurs, l’un des premiers » plus » de l’appartement est son prix, logiquement plus abordable que celui d’une maison. Cela se vérifie du moins sur le marché secondaire, le neuf étant par essence plus onéreux. Autre point positif, sa taille et le fait qu’il soit entouré d’autres appartements voisins. Une qualité qui le rend moins gourmand en énergie de chauffage, ce que ne manqueront pas d’apprécier les candidats-locataires. Par ailleurs, comparé à une maison quatre-façades, il présente l’avantage pour l’investisseur de profiter d’un public cible plus large : célibataires, jeunes couples, familles… décomposées, personnes âgées, etc. Le risque de vacance est donc plus limité, même si le roulement peut être plus important.
Les » moins »
L’inconvénient majeur de l’appartement est le fait que la propriété du bien s’arrête à celle des parties communes de l’immeuble, qu’il faut partager avec les autres copropriétaires. A moins de posséder tout le bâtiment, nul n’est unique maître à bord et les compromis sont de mise. De même que les frais importants (réparation de l’ascenseur, réfection de la toiture, ravalement de la façade…), qui sont votés à la majorité et que l’on ne peut dès lors échelonner à sa guise, en fonction de ses moyens financiers. Sans compter que » le revenu locatif que l’on tirera d’un appartement dans une copropriété dépendra de ce que les autres copropriétaires voudront bien mettre comme fonds dans les communs pour maintenir le bien en ordre, prévient Michaël Zapatero, ingénieur-géomètre et consultant en immobilier chez de Crombrugghe&Partners. Une absence de contrôle qui s’étend à la maîtrise des locataires des autres appartements de l’immeuble. S’ils font du bruit, s’ils laissent traîner leurs poubelles, etc., on n’a aucun moyen de pression. Or, cela fera certainement fuir son propre locataire. »
Frédérique Masquelier