«De stemming» (sondage du Standaard/VRT) fait suffoquer la politique flamande. La chute du CD&V est à ce point désastreuse que son président, Joachim Coens, a immédiatement – et au soulagement général – annoncé son départ. Le parti du Premier ministre, l’ Open VLD, décroche à peine 10%. Le gouvernement fédéral a désormais deux partis sans président (Groen et le CD&V), un parti dans un état désespéré (le CD&V) et au moins un parti en train de se perdre (l’Open VLD). Le gouvernement flamand n’est guère mieux loti. […]
Il faut en arriver à une situation sans espoir pour qu’un vieux parti de pouvoir avec tous ses bastions puisse être rénové. C’est l’unique avantage du CD&V, et que Coens se soit lui-même retiré est un cadeau. Il ne faut jamais dire qu’il n’y a plus d’espoir, regardons ce que l’improbable Conner Rousseau apporte à Vooruit. Sammy Mahdi (NDLR: actuel secrétaire d’Etat CD&V à l’Asile et la Migration) se tient dans la coulisse, à moins qu’il n’ose pas y aller (NDLR: il est bel et bien candidat à la présidence), à l’instar des ténors de Groen. La chance que l’électeur exerce prochainement son droit démocratique de recomposer lui-même le paysage politique est plus probable que la perspective que les partis centristes trouvent leur homme ou leur femme providentiel(le). La chute du CD&V ou de l’Open VLD n’est pas en soi significative. Nous avons grand besoin de ce que les partis centristes accomplissaient à leur apogée: forcer de grands pactes de rénovation politique et sociétale.