Cet appartement en manque flagrant de lumière a donné vie à un loft doté de caractère. Comme la nuit fait place au jour.
L’appartement de 180 m2 proposait une succession de pièces dont aucune des fenêtres n’était correctement exploitée. De plus, l’agencement était chaotique, avec énormément de portes et de coins perdus. L’absence de vue, de luminosité et de spatialité exigeait une intervention radicale. L’objectif de la transformation était donc clair : créer de la luminosité et de l’espace. Les différentes zones de vie créées affichent désormais une identité propre en termes d’aménagement, de luminosité, de hauteur ou de choix de matériaux. L’ouverture maximale permet de voir et de ressentir la grandeur et la profondeur de l’appartement. Comme les zones avant communiquent désormais avec celles à l’arrière, la lumière naturelle peut enfin s’exprimer et éclairer la partie centrale. Conformément à leur philosophie, les architectes ont traduit le mode de vie des commanditaires dans un intérieur où la frontière entre public et privé s’établit graduellement. Sans murs intérieurs ni portes.
Les architectes ont veillé à ce que l’ouverture générale ne résulte pas en un espace uniforme et froid, mais qu’elle souligne des expériences différentes au sein d’une seule spatialité.
Le bloc cuisine central, très esthétique mais surtout très fonctionnel, figure parmi les éléments centraux de cette transformation. Contre la paroi se développe un long meuble de cuisine dont les trois dernières portes s’ouvrent en accordéon et offrent un accès à la chambre à coucher découlant sur une salle de bains. De leur lit, les propriétaires bénéficient d’une vue sur la baie vitrée latérale donnant sur la terrasse.
L’aspect historique du bâti-ment est néanmoins resté présent. Durant les premiers travaux, quelques trésors ont été mis au jour, comme le haut plafond historique qui a été conservé et restauré, ou la cheminée de marbre dont le manteau est devenu un écran de projection, doublé d’un placard de rangement.
Le jour, l’abondance de blancheur et de lumière est reflétée par le revêtement de sol en PU, tout lisse et miroitant. La nuit, l’atmosphère se veut plus douce en raison des nombreuses ombres que dessinent les différents matériaux, ainsi que des possibilités illimitées de l’éclairage artificiel intégré. Les points lumineux directs et indirects peuvent être tous deux régulés et sont branchés sur divers circuits, de sorte que l’on puisse créer, au choix, une atmosphère conviviale ou intime.
Architecte : sculp(IT) architecten. www.sculp.it
Découvrez l’intégralité du texte et les plans de ce reportage dans le magazine Je vais Construire de novembre, en vente chez votre libraire. www.jevaisconstruire.be
DIRK DE MESMAEKER
