La colère blanche de Goldnadel

D’un seul trait, l’avocat passionné pourfend tous ceux qui sapent les fondements de la civilisation européenne.

Face à une bienséance qui voit tout en noir et blanc, Gilles-William Goldnadel a choisi le blanc. Pas par provocation mais par une compassion, chez lui aussi professionnelle que naturelle, pour les victimes que sont devenus les Occidentaux pilonnés par le mainstream culpabilisant.  » J’affirmeà, écrit-il, que le dénigrement collectif des institutions destinées à nous protéger avant tout de la barbarie caractérise la folie du temps présent.  » En clair, un véritable terrorisme intellectuel inhérent à la manie victimaire prend l’homme blanc pour cible, l’accuse de tous les crimes et emporte avec lui l’Etat, la nation, la civilisation patiemment construite au fil des siècles. Au mépris de la culture historique, du raisonnement et de la distinction, l’esprit de l’Europe est vilipendé dans un concours d’outrances et de faussetés.

Un réquisitoire qui n’épargne personne

Goldnadel procède donc par étapes. D’abord, il rappelle quelques saines évidences pour balayer devant sa porte.  » S’il existe une supériorité indiscutable de l’homme blanc, rappelle-t-il, c’est en matière de crime contre l’humanité.  » Citant Gide –  » Moins le Blanc est intelligent, plus le Noir lui paraît bête  » – il n’absout en rien l’Européen colonisateur et arrogant. Après quoi, il enfonce le clou et décrit l’irresponsabilité de la partie adverse. Il tient là ses meilleures pages et rédige un bréviaire des crimes commis tous azimuts par les systèmes de pensée dont se réclament les censeurs de l’homme blanc. On en apprend ainsi beaucoup sur l’usage de l’esclavage en terre d’Islam, sur les persécutions innombrables subies, hier et aujourd’hui encore, par les chrétiens orientaux – et les juifs – au nom du Coran. Dans sa verve, l’avocat se lance dans un réquisitoire qui n’épargne personne, surtout pas les médias, qui, à l’occasion de la libération d’Ingrid Betancourt, ont préféré s’acharner contre le président colombien Uribe que contre les Farc, ou qui voient dans la figure du militaire israélien un  » Blanc au carré  » ! Lecture d’un trait où l’on puise tant de vérités dérangeantes.

Réflexions sur la question blanche, Du racisme blanc au racisme anti-blanc, par Gilles-William Goldnadel. Ed. Jean-Claude Gawsewitch, 300 p.

CHRISTIAN MAKARIAN

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