Caché en plein coeur de la zone portuaire anversoise, un entrepôt supersécurisé… Dans ce bastion ? Des oeuvres d’art sous haute protection ! Découverte d’un business unique, alliant le progrès à l’artistique.
Entreprise de logistique de premier plan, Katoen Natie soutient également toutes sortes d’initiatives artistiques (achats d’oeuvres, production de livres, projets de restauration, développement d’un musée…). Une passion qui la conduit naturellement à développer une série de services destinés à ce secteur si particulier. Depuis trois ans, Katoen Natie Art propose des solutions professionnelles et sur mesure pour stocker des oeuvres d’art et des antiquités. Equipés des dernières technologies, ses espaces peuvent assurer à chaque objet des conditions de conservation optimales et adaptées à ses besoins spécifiques.
Assez modeste, cette niche de stockage d’oeuvres d’art répond à une réelle demande de la part de propriétaires exigeants, majoritairement des collectionneurs privés et des musées. Pour des raisons évidentes de confidentialité, aucun nom de grand collectionneur – belge ou étranger – n’a été dévoilé mais la société est fière de souligner qu’elle compte, parmi sa clientèle institutionnelle, deux hauts lieux anversois : le Musée royal des Beaux-Arts et le Musée d’art contemporain.
Dépôt high-tech
Collectionneurs publics et privés rencontrent le même problème : ils possèdent souvent plus de pièces qu’ils ne peuvent en exposer. Faute de place, de moyens, de connaissances nécessaires, ils ne sont pas toujours en mesure d’offrir à leurs oeuvres des conditions d’entreposage réunissant toutes les précautions d’usage. Ici, les pièces sont manipulées par un personnel ultraqualifié et stockées dans les règles de l’art. A leur arrivée, certaines d’entre elles peuvent passer par une zone de quarantaine. L’objet est alors examiné dans ses moindres détails afin de détecter toute anomalie visible. S’il n’y a aucun risque de contamination des autres pièces en stock, il rejoint le dépôt. Dans le cas contraire, si les spécialistes observent des moisissures ou des traces d’attaque de micro-organismes, l’oeuvre sera traitée. Elle sera ensuite placée dans un dépôt supersécurisé faisant appel aux technologies les plus modernes. Température, éclairage et humidité sont en permanence contrôlés. Des paramètres qui ne peuvent varier. Difficiles à obtenir dans les musées, plus encore chez les particuliers. Etanche à l’air, le bâtiment est équipé de systèmes très coûteux permettant de lutter contre le feu : si un incendie se déclare, un brouillard d’eau est instantanément diffusé. Cette structure sous haute surveillance profite également des dernières technologies en matière d’anti-effraction. Les grands moyens sont manifestement déployés.
Le prix de ce » garde-meubles » high-tech dépend de différents facteurs. Comme à l’hôtel, le client est face à un large éventail de possibilités. Simple rayonnage, » dortoir collectif » ou chambre privative. Un espace pour une oeuvre isolée ou une collection complète. Séjour à court ou à long terme, voire même une prise en charge en urgence si une oeuvre court un danger immédiat ! Rencontrant un véritable succès, l’entrepôt de 8 500 m2 se remplit copieusement et, déjà, la société rêve à une nouvelle implantation. Un espace supplémentaire du côté de Bruxelles ? Peut-être…
Gwennaëlle Gribaumont