Elle est sa muse, son centre de gravité, sa raison d’être et d’écrire. Depuis plus de soixante-cinq ans, il s’y promène tous les jours, flânant sur ses pavés noirs et blancs, s’enfonçant dans les zigzags palpitants de sa fourmilière urbaine. Au carrefour de l’Orient et de l’Occident, Istanbul tient dans son oeuvre une place capitale. Dans ce livre en forme de déclaration d’amour, l’écrivain turc Orhan Pamuk (prix Nobel 2006) raconte sa ville chérie à travers le récit de son enfance. Promenades en barque sur le Bosphore, scènes domestiques…, tout respire la grâce, la douceur, la rêverie impertinente. Illustrées de 450 superbes photographies en noir et blanc, les misères et splendeurs de la ville se mêlent à de lumineux développements sur la vie de famille, l’amour maternel, la mélancolie des foules. Un livre aérien et grave, où la poésie de l’intelligence s’allie au parfum de la vérité.
Par Orhan Pamuk, trad. du turc par Savas Demirel, Valérie Gay-Aksoy et Jean-François Pérouse, 450 photographies, Gallimard, 552 p.