CHASSEZ LE NATUREL…

L’auteur regrette le drame du FC Liège et son comportement contre Tongres

Quel malheur pour les Rouges et Bleus inconditionnels ! Après la disparition du stade Vélodrome, théâtre de leurs exploits, remplacé par un complexe de cinémas, ils risquent maintenant de connaître la radiation pure et simple de leurs couleurs favorites. D’ André Marchandise à Michel Evrard, on peut dire que le Great Old fut dirigé, comme pas mal de clubs d’ailleurs, par des personnes dont la connaissance du football frisait le zéro absolu. J’ai vraiment une pensée émue pour les supporters du matricule 4 qui étaient encore 500 lors du dernier déplacement de Liège à l’Olympic ! Qui peut en dire autant en D3 ? Mais une gestion calamiteuse risque à nouveau de priver le paysage footballistique belge d’une de ses institutions les plus populaires. A quand des contrôles à la base évitant de se retrouver dans des situations quasiment irréversibles où la dette atteint de telles proportions ? Cela fait des années que l’on critique la gestion du club mais les mêmes dirigeants restent à la tête de cette société avec les conséquences que l’on connaît actuellement.

Je voudrais revenir sur le comportement arbitral suite au match de mon équipe contre Tongres et arbitré par M. Hampert. J’avais souligné il y a un peu plus de trois mois l’attitude hautaine et autoritaire à l’extrême de quelques referees mais depuis, j’avais remarqué une convivialité et un respect mutuel revus à la hausse. La prestation de M. Hampert récemment ne va pas, j’espère, me faire changer d’avis quant aux relations privilégiées que j’entretiens avec les nombreux arbitres qui font très bien leur boulot ! L’attitude de ce monsieur, Luxembourgeois comme moi, me donne l’envie de réagir de la manière la plus objective possible… même si je ne suis pas vraiment neutre dans cette histoire puisque c’est mon club qui a été lésé. C’est à vous de juger !

Tout commence par un coup de fil de l’arbitre à un de ses amis la veille du match. Cet ami n’est autre que le fils d’un de nos dirigeants à qui il déclare ne pas très apprécier nos adversaires mais notre capitaine serait également dans son collimateur. Le match se déroule de façon tout à fait normale lorsqu’une faute flagrante, après 20 minutes de jeu, n’est pas signalée. Je réclame la faute û à tort car cela ne sert à rien û et l’arbitre appelle le délégué pour lui dire devant moi : -Dites-lui qu’il arrête son cirque ! Même réprimande de l’arbitre à la mi-temps alors qu’il ne s’est plus rien passé depuis. Soit.

68e minute : l’assistant oublie un hors-jeu de trois mètres et permet à Tongres d’égaliser. Je signale à l’autre arbitre-assistant que c’est scandaleux car le joueur adverse est trois mètres hors-jeu. Mea culpa, j’aurais dû me taire, car je suis immédiatement exclu. Je dois me contenir, j’ai un rôle d’éducateur, et dorénavant, je promets de faire un gros effort car réclamer n’amène rien. Cinq minutes plus tard, les propos tenus par l’homme en noir la veille, lors de la communication téléphonique, sont transformés en actes par l’exclusion de mon capitaine pour une deuxième carte jaune suite à une intervention correcte ! A la 91e minute, alors qu’on joue à neuf contre 11 après une deuxième exclusion, un joueur adverse se rend coupable d’un coup de pied volontaire sur un des miens ; l’arbitre fonce vers lui pour lui brandir le carton… jaune.

Après le match important perdu 1-2 par mon équipe, je me dirige vers le premier juge de ligne pour le féliciter pour sa prestation qui elle fut parfaite et lui signaler que deux décisions de ses collègues nous ont été fatales. Mais M. Demelenne me parle comme à un chien en gueulant : -Dehors ! On s’en sort donc avec une défaite, deux exclusions, cinq rapports dont trois pour des joueurs qui risquent des suspensions, un pour un dirigeant et un û justifié û pour moi. Que figurera dans ces rapports ? Pour le moment, seul l’arbitre le sait. Une telle prestation pendant le match mérite-t-elle un tel acharnement après le match ? Dernière double précision : avant le match, l’arbitre a bien évidemment remarqué que les filets étaient mal attachés et, pendant le match, il a vu qu’un joueur était monté au jeu avec une chaîne autour du cou. Choses importantes que celles-là ! Evidemment, rien n’excuse la mauvaise prestation de mon équipe en deuxième mi-temps et ma nervosité que j’essaierai dorénavant de laisser au vestiaire.

A la prochaine.

Etienne Delangre

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