Il est reproché à la présidente de la Commission d’avoir négocié en secret avec le CEO de Pfizer durant la pandémie. © getty images

A Liège, une plainte pénale contre Ursula von der Leyen

David Leloup
David Leloup Journaliste

Le juge d’instruction liégeois Frédéric Frenay vient d’être saisi afin d’instruire une plainte pénale contre Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne. Une plainte pour «usurpation de fonctions et de titre», «destruction de documents publics» et «prise illégale d’intérêts et corruption».

En clair, il est reproché à la présidente de la Commission de s’être substituée «sans aucun mandat» aux Etats membres de l’UE – dont le gouvernement belge – en négociant de façon «directe et secrète», par SMS notamment, des contrats d’achat de vaccins avec le CEO de Pfizer, Albert Bourla, durant la pandémie de Covid-19. Il lui est aussi reproché d’avoir supprimé ces textos, une affaire connue sous le nom du «Deletegate».

Le plaignant, Frédéric Baldan, 35 ans, estime que le comportement d’Ursula von der Leyen porte atteinte «aux finances publiques de la Belgique» et «à la confiance publique». Il s’est constitué partie civile et réclame 50 000 euros pour son préjudice moral. Cette affaire a déjà fait l’objet de plaintes contre la Commission auprès de l’ombudsman européen (saisi par un journaliste allemand) et de la Cour de justice de l’Union européenne (saisie par The New York Times). Avec cette nouvelle plainte, le Deletegate prend une tournure pénale: ce n’est plus la Commission qui est ciblée pour manque de transparence, c’est sa présidente, à titre personnel.

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